VIDÉO. "Ça ne va pas rouvrir si on ne fait rien" : la colère monte face à la fermeture des urgences à Saint-Junien

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Ce dimanche 30 juillet, même en composant le 15 pour contacter le SMUR, aucun médecin ne sera disponible.
Après une première fermeture les 19 et 20 juillet derniers, les urgences de l'hôpital de Saint-Junien sont à nouveau fermées ce week-end du 29 et 30 juillet. Intervenants : Denis Tabesse, secrétaire général de l'union locale CGT Saint-Junien. Didier Lekiefs, adjoint au maire de Saint-Junien. ©G. Goubet, N. Chigot et M. Haranger - France 3 Limousin - France Télévisions

Pour cette deuxième fermeture du service des urgences de Saint-Junien, syndicalistes, élus et habitants ont tiré la sonnette d'alarme lors d'une manifestation devant les portes de l'hôpital. Plus qu'un ras-le-bol, ils ont peur des fermetures qui se multiplient.

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Ce samedi 29 juillet au matin, ils étaient près de quatre-vingts à se mobiliser devant l'hôpital de Saint-Junien pour exprimer leur colère. Dix jours à peine après la première fermeture de l'été, le service des urgences de cet hôpital est à nouveau contraint de fermer ses portes aux patients. En cause, un médecin en moins pour que l'hôpital puisse fonctionner normalement. 

"L'hôpital de Saint-Junien, c'est le seul entre Limoges et Angoulême"

Pour la majorité des manifestants, la colère laisse place à l'inquiétude de se retrouver dans un territoire dépourvu de service d'urgences. Comme Denis Tabesse, secrétaire général de l'union locale CGT Saint-Junien, élus et habitants veulent alerter sur la situation générale de leur hôpital : "On ne peut pas admettre que les urgences ferment. Sur ce bassin de vie, ça va quand même jusqu'à la limite avec la Dordogne, ça couvre une population très large."

Un exemple de désert médical ? 

Face à la perspective de prochaines fermetures, l'inquiétude des habitants se renforce. Pour Michèle, habitante de Rochechouart, ces deux fermetures sont significatives d'un délaissement de la médecine dans les territoires ruraux : "On ne peut pas laisser des territoires comme les nôtres délaissés en médecine. On voit bien que si on ferme un jour, on ferme deux jours, la semaine prochaine, ça sera trois jours et puis un jour ça ne va pas rouvrir", se désole-t-elle.

Une situation générale dégradée

À côté de la fermeture des urgences, c'est la situation générale de l'hôpital qui alerte les manifestants. Didier Lekiefs a été secrétaire de la CGT de cet hôpital, il a pu suivre la dégradation de ses capacités :"On ferme des lits, on a fermé des services il y a quelques années. Maintenant, on ferme les urgences temporairement comme on a fermé les unités de soins de longue durée qui n'ont finalement jamais rouvert." 

Tous les ans, on a l'impression qu'on ferme toujours un petit peu plus.

Didier Lekiefs, adjoint au maire de Saint-Junien

à France 3 Limousin

 

Pour l'instant, la fermeture définitive des urgences est exclue, elles rouvriront lundi 31 juillet au matin. Néanmoins, si aucun médecin n'est trouvé d'ici là, d'autres fermetures similaires sont attendues au mois d'août.

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