Face à la hausse des coûts de l'énergie et à la pénurie de personnel, de nombreux restaurants choisissent de fermer un jour supplémentaire par semaine, souvent le dimanche. D'autres résistent et s'organisent.
A Limoges, chercher un restaurant ouvert le dimanche relève parfois du parcours du combattant. De plus en plus de professionnels choisissent de fermer les portes de leur établissement ce jour-là, pour assurer un deuxième jour de repos hebdomadaire à leurs salariés (souvent avec le lundi), et peut-être aussi parce que le dimanche n'est pas le jour le plus rentable pour certains.
Le restaurant Le Cheverny, par exemple, a choisi d'assurer seulement les services du samedi soir et du dimanche midi, pour s'adapter à la demande de la clientèle le week-end.
"On a la chance d'être sur un créneau de repas plaisir, donc on arrive à remplir correctement notre restaurant le dimanche midi. Pour l'instant, ça reste intéressant tant que les clients nous font confiance", explique Romain Palard, co-gérant de l'établissement.
D'autres enseignes ont choisi de fermer le week-end. C'est le cas notamment de certains hôtels, pourtant assurés de fournir une clientèle à leur restaurant. Pour Romain Palard, cette situation s'explique avant tout par la pénurie de personnel qui touche le secteur de l'hôtellerie-restauration : "L'objectif, c'est d'accorder le temps de repos hebdomadaire nécessaire aux salariés, respecter le temps de travail qui est de 39h par semaine dans la restauration".
Autre institution à Limoges, la brasserie Le Versailles reste -elle - ouverte midi et soir, 7 jours sur 7, avec un roulement pour les équipes. Pour son gérant, c'est une question d'adaptation : "C'est pertinent de rester ouvert le dimanche car c'est le jour où on travaille le plus. Si on doit réduire la voilure, il faut que chaque restaurateur choisisse le jour où c'est le plus calme pour optimiser son seuil de rentabilité. Eventuellement réduire les horaires d'ouverture, les durées de services, des petits ajustements. Il va falloir faire dans la dentelle", lance Cyrille Boissier, le gérant de l'établissement.
Reste que certains professionnels, dont les factures d'énergie ont parfois été multipliées par dix, se posent sérieusement la question de limiter leurs créneaux d'ouverture. L'union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) réclame un prix fixe de l'énergie.