Face à la flambée des prix de l’énergie, les restaurateurs cherchent à renégocier leurs contrats de gaz

Avec l'explosion des prix du gaz, de plus en plus de restaurants ferment ou connaissent de grosses difficultés financières. A Saint-Junien, le patron du restaurant Loryvan, pensait lui aussi devoir mettre la clé sous la porte, mais il a finalement trouvé une solution : renégocier le prix du gaz.

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« C’est énorme ce qu’on a réussi à obtenir ! », se satisfait Laurent Breuil quand on le retrouve ce jour-là, dans sa salle de restaurant. Et pour cause. Ces derniers mois ont été de longs mois d’angoisse pour ce restaurateur qui compile ses factures dans un gros classeur sur une table à la nappe rouge. Il y a quelques jours, Laurent Breuil ne pensait pas tenir jusqu’au mois de décembre prochain. Son ancien fournisseur de gaz, a augmenté les prix : 43.000 euros en plus par an. Mais après des semaines de recherche il a finalement trouvé une solution : changer de fournisseur à l'occasion d'un renouvellement de contrat et renégocier le prix.

 

« Je suis passé à peu près à 20.000 euros, j’ai divisé par deux ma facture. Moi aujourd’hui en tant que chef d’entreprise, je dois chercher à faire des économies, de façon à ce que justement, il n’y ait pas une flambée des prix sur la carte, les menus, et tous les à-côtés. Rendez-vous compte, c’est énorme comme économie ce qu’on a réussi à obtenir par rapport à la première proposition », se satisfait le restaurateur.

 

Le prix de cette nouvelle offre : 20.000 euros en plus par an pour uniquement le gaz. Un coût, qu’il devra tout de même répercuter sur les menus du restaurant, le bar et l’électricité.

« Il faudra couper le gaz à certaines heures, peut-être réduire le gaz ça c’est sûr, on va être obligé de le faire. On est déjà passé sur de l’éclairage à LED sur la totalité du restaurant. On va encore aller chercher à faire des économies pour réduire ces 20.000 euros, et certainement absorber la facture de l’électricité qui va aussi gonfler », prévient le chef d’entreprise.

 

En Haute-Vienne, sur environ 300 adhérents de l’Umih, l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie, environ 20 connaissent de grandes difficultés liées au gaz. Une situation, qui risque d’empirer en raison de la flambée des prix. « Nous craignons d’avoir du jour au lendemain, soit 400% d’augmentation, ou alors plus du tout de gaz », s’alarme Emmanuel Bassot, second vice-président de la branche des "restaurateurs" de l'UMIH 87

 

Et à l’arrivée des fêtes, les restaurateurs se préparent et tentent d’anticiper. L’UMIH 87 organise en ce moment des réunions dans le département de la Haute-Vienne avec un seul objectif : aider les restaurateurs à renégocier leurs contrats de gaz et exposer ces problématiques au gouvernement. 

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