Alors que la filière de production européenne de batteries électriques connait un ralentissement, le groupe français Verkor maintient son cap. Leur première gigafactory est encore en construction à Bourbourg, près de Dunkerque, mais la start-up grenobloise voit déjà plus grand.
La première usine n'a pas encore vu le jour, le chantier est toujours en cours. Voici déjà la suivante déjà lancée. La start-up grenobloise Verkor aime décidément le Dunkerquois.
Selon un projet consultable sur le site de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), Verkor souhaite construire deux nouvelles usines de 15 hectares chacune. Elles seraient situées sur une parcelle de 70 ha au total. Un projet estimé à 2 milliards d’euros, intitulé "Extension de l’usine de production de batteries lithium-ion Verkor 2 et 3". S'il voit le jour, le projet se situera lui aussi sur la commune de Bourbourg.
Verkor entend ainsi poursuivre son ambitieux projet Dunkerquois. L'entreprise entend devenir le leader européen dans la production de batteries bas carbone. Une opportunité également pour le Grand Port Maritime de Dunkerque (GPMD) qui augmenterait au passage son poids dans la filière batteries. Il s'agit également de "favoriser les synergies au sein de la plateforme industrielle et portuaire". S'il voyait le jour, ce projet d'envergure serait le cinquième du genre sur le port dunkerquois.
Les enjeux de la concertation
Les enjeux sont immenses pour le territoire. Comme le permet la loi, la Commission nationale du débat public a donc ouvert une concertation préalable. Il s'agira d'étudier les besoins en eau, en énergie, les impacts socio-économiques sur le secteur. Il faudra notamment analyser les effets cumulés des différentes industries de la zone portuaire. Le risque industriel sera également au cœur de la concertation.
Dernier enjeu important à interroger : la question du recrutement et des déplacements au sein même de la Communauté urbaine de Dunkerque. À terme, le pôle doit permettre la création de 12 000 emplois, mais comment les travailleurs se rendront-ils dans les usines ? L'offre de transport sera-t-elle suffisante ? Cette nouvelle étape du développement de Verkor ne pourra se faire sans questionner les mobilités des salariés.
La garante de la concertation a été nommée le 6 novembre dernier. Elle a désormais pour mission d'aller à la rencontre de tous les acteurs du territoire. Un long travail commence donc. Le temps peut-être d'achever la première usine.