Les quartiers prioritaires de Beaubreuil et du Val de l'Aurence sud ont été visités ce jeudi par la présidente de l'Agence Nationale du Renouvellement Urbain. Objectif : montrer à quoi sert l'argent de l'État dans les programmes de réhabilitation de ces quartiers, qui ont déjà débuté et qui vont se prolonger jusqu'en 2026.
De l'extérieur, ils formaient comme un rempart, bouchant les perspectives, barrant l'accès. Les immeubles du Val de l'Aurence vidés et déshabillés ces dernières semaines commencent à être grignotés. Premiers coups de pelle sous les yeux de l'État. Représenté aujourd'hui par Catherine Vautrin, présidente de l'Agence nationale du renouvellement urbain. Car ici, l'État finance à 100 % la démolition de 496 logements, participe pour 1 tiers à la rénovation de 202 et une résidentialisation par les extérieurs.
Un programme global pour restructurer entièrement l'une des entrées de la ville de Limoges.
"Ouvrir le quartier, c'est permettre à la ville d'aller vers le quartier. On vient de voir ici une opération de démolition qui va créer cette ouverture et permettre à des habitants de la ville de venir dans ce quartier. Un quartier, c'est un lieu de vie, il y faut du commerce, des écoles, des associations. C'est cet ensemble qui doit trouver la capacité à apporter une meilleure qualité de vie aux habitants" explique Catherine Vautrin.
À l'ouest de Limoges, le Val de l'Aurence a été créé entre 1961 et 1970, par le même architecte que celui de la Cité des 4000 à La Courneuve, Clément Tambuté. Composé de trois zones, c’est le plus grand quartier de Limoges. Il accueille près de 3% de la population de la ville et près d’un tiers des habitants a moins de 14 ans !
Les quartiers de Beaubreuil, des Portes Ferrées et du Val de l'Aurence nord et sud vont ainsi être totalement mis aux normes et désenclavés, avec l'arrivée de nouveaux services, comme une bibliothèque ou des antennes France service.
Comme on l'a fait déjà depuis 2014 sur la Bastide, on a trois gros projets de rénovation urbaine, je rappelle 300 millions d'euros quand même où on engage de gros financements par les bailleurs. 55.000 € par logement, donc c'est énorme.
Catherine Mauguien-SicardAdjointe au maire de Limoges en charge de la rénovation urbaine
Investir pour sécuriser aussi. Une sécurité que réclament les habitants de ces quartiers, et les forces de l'ordre, qui peuvent se retrouver encerclées lorsqu'elles interviennent.