Alain Petit a créé un site internet dédié au passé médiéval du Limousin. Ce féru d’Histoire a recensé de nombreux trésors du patrimoine de la région. Une activité bénévole et chronophage…
Cultivé et intarissable lorsqu’il s’agit de parler d’histoire, Alain Petit a dédié une partie de sa vie à sa passion. A travers des ouvrages ou encore des échanges avec des chercheurs, il se plaît à plonger dans l’univers du patrimoine médiéval limousin.
"Le sujet vient tout naturellement par la curiosité personnelle. Les questions viennent les unes après les autres. Si on prend l’exemple des émaux, nous sommes aux environs de 120 000 pièces diffusées entre le XIIe et XIIe siècle dans tout l'Occident. Il est intéressant de se poser la question : la matière première vient d’où ?", explique Alain Petit.
De cette passion est né un projet : son site internet dans lequel il recense de nombreux trésors. Normand d’origine et ingénieur commercial de métier, il promeut désormais le passé médiéval de la région de manière totalement bénévole.
"Cela ne rapporte rien du tout si ce n'est beaucoup de reconnaissance au niveau international auprès des réseaux sociaux. L’idée c’est d'assouvir une passion, de vouloir la partager, de sensibiliser et de convaincre les acteurs du territoire de Nouvelle-Aquitaine qu’il y a des projets locaux développés en terme d’itinéraires culturels et des projets européens dont le Limousin peut faire partie.”
Alain Petit souhaiterait développer des circuits permettant de découvrir des vestiges médiévaux, à l'instar de la lanterne des morts de Rancon en Haute-Vienne.
“C'est un patrimoine unique, un petit patrimoine qui apporte à la fois des connaissances scientifiques et des questions. On ne sait pas pourquoi sur certains territoires on a cette lanterne des morts et pas autre part. Le tourisme aujourd’hui fait la promotion de ce patrimoine mais on pourrait avoir une cartographie, une visibilité et un itinéraire qui propose aux visiteurs de circuler, voir la diversité de ces lanternes des morts."
Un passionné d'Histoire qui tente depuis de nombreuses années de convaincre les collectivités. Pour Alain Petit, le Limousin pourrait tirer profit de ces vestiges médiévaux afin d’enrichir son offre touristique.