Le 9 novembre 2022, une chienne morte a été découverte par la police dans un chenil à Couzeix. Sur place également, une quinzaine de chiens blessés, enfermés en cage ou attachés à des arbres, laissés sans eau ni nourriture. Ils ont été pris en charge par la SPA de la Haute-Vienne. Le domicile du propriétaire du chenil a été perquisitionné.
Des riverains ont donné l’alerte en raison des nuisances sonores. Ils dénonçaient d'éventuelles maltraitances animales dans ce chenil situé dans un sous-bois de Couzeix, en Haute-Vienne.
Rendus sur place le 9 novembre 2022, les enquêteurs font une découverte macabre : une chienne morte et ses quatre chiots dénutris et en cage. « Les animaux étaient poly-parasités et ils présentaient de multiples blessures sur tout le corps », précise la Police nationale de Limoges. Les quatre chiens rescapés sont alors immédiatement pris en charge par la SPA de la Haute-Vienne.
Le 15 novembre 2022, le propriétaire du chenil, un homme de 52 ans, président dans une association de chasse, contacte le commissariat pour déclarer le vol de ses animaux. Convoqué, il est interpellé puis placé en garde à vue. Lors de son audition, le mis en cause nie en bloc ces faits de maltraitances.
Son domicile est finalement perquisitionné. Il s’agit en réalité d’un chenil en pleine forêt, aux allures de décharge et où les chiens évoluaient, selon les enquêteurs, au milieu des excréments et de déchets, sans eau ni nourriture.
Une quinzaine de chiens maltraités et non-pucés
Lors de cette seconde visite, une douzaine de chiens est retrouvée. Ils sont attachés à des arbres et dans un état de santé précaire. Après un bilan vétérinaire, les rapports témoignent de leur extrême maigreur, de blessures sur le corps, la tête et les oreilles et de manque de soin. Seuls trois d’entre eux ont pu être identifiés.
L’homme de 52 ans est finalement notifié d'une convocation devant un Officier de Police Judiciaire en mars 2023. Il devra notamment rendre des comptes sur les faits de maltraitance animale et se justifier sur l’absence de mode d’identification sur dix de ses animaux (puce électronique ou tatouage).
Pour rappel, tous les animaux domestiques doivent être inscrits au Fichier National d’Identification des Carnivores Domestiques (ICAD) sous peine d’une amende pouvant s’élever à 750 euros pour les propriétaires.