Dans le Bas-Rhin, un monument va regrouper les noms des 52 000 soldats, déportés juifs, résistants, civils mais aussi de "malgré-nous" enrôlés dans la Wehrmacht et la Waffen-SS. Ce projet de lieu de mémoire interpelle Robert Hébras, le dernier survivant d'Oradour-sur-Glane.
Ce mur des noms pour rendre hommage aux victimes de la seconde guerre mondiale créé l'émoi. Il devait être inauguré en 2018 à Schirmeck dans le Bas-Rhin mais ce monument est déjà vivement critiqué.
Ce projet prévoit de faire figurer par ordre alphabétique les noms et les dates de naissance de 52 000 Alsaciens et Mosellans tués entre 1939 et 1945. Mais le sociologue-universitaire Philippe Breton a fait une découverte étonnante. Selon lui, le nom des Malgré-Nous enrôlés par les SS lors du massacre d'Oradour-sur-Glane pourraient figurer sur le mur des noms de Schirmerck aux côtés des noms des victimes du nazisme. Mais selon lui, il faut enquêter sur tous ces hommes pour savoir s'ils n'ont pas commis de crimes de guerre.
Pour Robert Hébras, les révélations de Philippe Breton peuvent raviver la douleur des victimes du nazisme. Pour lui, la réalisation de ce mur est inconcevable. Il s'est dit choqué.
Philippe Richert, le président de la Région Grand-Est a annoncé lundi dernier, selon France Bleu, une nouvelle phase de concertation préalable à la construction du mur des noms de Schirmerck; Le directeur de l'Ovipal, l'Observatoire de la Vie Politique en Alsace a appelé à abandonner le projet.