C'est l'un des fleurons du patrimoine de Haute-Vienne, le château de Nexon, qui abrite notamment la mairie, est malheureusement une véritable "passoire thermique". La municipalité tente donc de trouver des solutions pour contrer l'augmentation de facture de 2023.
Âgé de 400 ans, le château de Nexon est la fierté de ses habitants et de son édile. Racheté par la commune en 1983, il devient, trois ans plus tard, le siège de la mairie. Avec une architecture et des boiseries remarquables, le monument présente aujourd'hui de nombreux inconvénients.
Avec la crise énergétique, ce patrimoine est une charge financière de plus en plus lourde pour la municipalité.
Un coût énergétique pour la mairie
"Il n’y a pas de double vitrage. De l’air passe par-ci et par là. Quand on fait le tour de la salle des mariages, on comprend qu’une rénovation thermique globale du bâtiment ne serait pas opportune." Le constat est clair pour Fabrice Gerville-Reache, maire de Nexon : le château est une véritable "passoire thermique".
10 000 euros de chauffage et d’électricité avant la crise de l'énergie, le coût risque d’exploser en 2023. Et impossible de déplacer la mairie ailleurs. Les Nexonnais sont énormément attachés à ce monument. "C’est un cadre très joli ! Le parc du château est quand même renommé", lance un habitant. "Je préfère ce lieu qu’un lieu sans âme", répond une autre.
La municipalité n’a pas les moyens de rénover intégralement le château. "Ce serait trop ambitieux", renchérit le maire. Alors une autre solution a été trouvée.
Réduire la consommation d’énergie de 40% d'ici à 2030
La mairie veut relocaliser tous les bureaux dans une seule et unique aile du château afin de réduire le volume chauffé.
Cette mairie est un héritage. On essaye de le faire vivre au mieux
Fabrice Gerville-Reache, maire de Nexon
La municipalité espère, avec cette solution, diviser pratiquement par deux le volume chauffé de la mairie. Elle pourra ainsi, probablement, diviser par deux sa facture énergétique.
Une sobriété imposée par la loi. Ce dispositif, nommé éco énergie tertiaire, oblige tous les bâtiments municipaux de plus de 1000 mètres carrés à réduire leur consommation d’énergie de 40% avant 2030, en visant 50 % en 2040 puis 60 % à l'horizon 2050.