L'association aveyronnaise pour la santé de la terre et du vivant sensibilisait jeudi 15 février, à Magnac-Laval, des agriculteurs aux conséquences des pesticides sur leur santé et sur leur terres. Était invité Paul François, le seul exploitant a avoir attaqué la multinationale Monsanto.
L'association pour la santé de la terre et du vivant, dont le siège est basé dans l'Aveyron, poursuivait, ce jeudi 15 février, sa tournée à Magnac-Laval.
L'objectif de la conférence ? Sensibiliser les agriculteurs à des méthodes alternatives (sans chimie, ni pesticides), respectueuses de la terre et du vivant ; ces pratiques agricoles étant présentées comme la garantie d'une meilleure santé pour le consommateur, et comme un moyen de préserver la santé des agriculteurs.
Paul François, l'agriculteur qui a défié Monsanto,
en invité d'honneur
Plus de 120 personnes étaient réunies ce jeudi à Magnac-Laval pour échanger sur les pratiques agricoles. Dans la salle, des citoyens consommateurs, des agriculteurs mais pas seulement. "Les professeurs nous bourrent le crâne par rapport aux méthodes classiques et conventionnelles à utiliser sur une exploitation. Malheureusement, ils ne se posent pas la question des autres méthodes, plus naturelles", raconte une étudiante en lycée agricole.
Aussi présent dans la salle, Paul François. Cet agriculteur charentais a réussi à faire condamner Monsanto, l'entreprise américaine, pour intoxication, après dix ans de procédure. Le céréalier a aussi oeuvré pour que soit reconnue la notion de maladie professionnelle pour un agriculteur qui avait été intoxiqué par un herbicide de marque Monsanto. Paul François est maintenant à la tête de l'association Phyto-Victimes. C'est donc, naturellement, qu'il est venu à Magnac-Laval pour faire la promotion des différentes façons de travailler la terre : "Je n'avais jamais imaginé que je retrouverais cette liberté dans mes champs. C'est moi qui décide maintenant, en fonction de ce que j'observe."