Un mois après la mise en place de la vitesse limitée à 80 km/h sur les routes à deux voies sans séparation physique, les flashs par les radars semblent en nette augmentation. Les associations continuent de dénoncer une mesure jugée dangereuse pour les automobilistes.
Les premiers chiffres sont tombés en France. La préfecture de Haute-Loire a annoncé, un mois après la mise en place de la limitation à 80 km/h, une multiplication par trois du nombre de contraventions liées à des dépassements de vitesse. Dans le var, les procès verbaux ont presque doublé.
Si le département de Haute-Vienne se refuse pour le moment à communiquer sur les chiffres, la tendance semble bien se confirmer. Les associations d'automobilistes continuent de contester cette mesure qu'ils jugent inadaptée et uniquement à visée fiscale. Certains usagers refusent même de se conformer à la nouvelle vitesse imposée.
"Nos voitures ne sont pas faites pour rouler à 80. Les camions roulent toujours à 80, 90, ils sont derrière notre pare-choc. Je ne me sens pas en sécurité"
Parmi les arguments, la menace des poids-lourds dont la vitesse est elle aussi fixé à 80 km/h. "Mettre les poids-lourds et les véhicules légers à la même vitesse, c'est plus dangereux qu'autre chose", affirme Thierry Durant, coordinateur adjoint de la Fédération française des motards en colère 87.
En attendant les premiers chiffres sur les accidents, l'une des raisons pour lesquelles cette mesure a été mise en place, la colère des propriétaires de véhicules motorisés ne faiblit pas.