Cette fin de semaine a été marquée par les démissions de deux figures du PS, Marie-Noëlle Lienemann et Emmanuel Maurel. Réactions en Haute-Vienne, terre traditionnellement ancrée à gauche.
Les réactions recueillies ce dimanche 14 octobre au matin sur le marché de Panazol sont sans appel : "Nous, on est issus de familles de prolétaires du PS, mais là, il y a du boulot !", "Tous les vieux trucs, il faut les balayer, et faire du nouveau !"
Et c'est bien la problématique : comment faire du neuf avec de l'ancien ?
Emmanuel Maurel a déclaré qu'il partirait avec "des centaines de cadres, d'élus locaux, de maires". Cela ne semble pas être le cas en Haute-Vienne.
Laurent Lafaye, ancien leader de la fédération départementale, explique : "Je ne suis pas convaincu que son départ, qui a pour unique but de sécuriser une place aux élections européennes, entraîne avec lui les grandes foules."
A la fédération de Haute-Vienne, la vente du siège de Solférino et les départs des hauts cadres parisiens n'émeuvent pas plus que cela l'actuelle première secrétaire Gülsen Yildirim, malgré l'érosion de la base ces dernières années : "Nous n’avons plus depuis plusieurs mois de départs de militants. Nous étions aux alentours de 2 500 militants, maintenant nous sommes autour de 1 400. Nous gardons une base militante solide."
Reste à remobiliser cette base avant l’échéance européenne de l'année prochaine.
Reportage de Martial Codet-Boisse et Philippe Tanger :