Le Centre d'Investigation Clinique du CHU de Limoges participe à un projet international pour lutter contre une bactérie responsable d'infections urinaires. Plus de 750 patients prennent part à ce protocole grâce à l'appui de médecins généralistes.
Dans un cabinet médical de Saint-Yrieix-la-Perche en Haute-Vienne se déroule une recherche clinique de portée internationale. L'enjeu est d'étudier l'incidence d'une bactérie qui provoque de graves infections urinaires, pour à terme mettre au point un vaccin. La patiente accepte de partager ses données médicales. Elle a été recrutée par sa médecin généraliste.
C'est un médecin dans une petite commune, qui veut faire avancer les choses, qui se bagarre. Il me semble que notre rôle c'est aussi de les aider. Ils nous aident nous, il faut aussi rendre en contrepartie ce qu'ils font pour nous.
Le docteur Rudelle fait partie d'un réseau limousin de médecins généralistes qui participent à des protocoles de recherche, misant sur cette relation de confiance avec leurs patients : "On se forme, on apprend, on amène des données à la science pour pouvoir mieux soigner les gens". Cette recherche se fait en lien étroit avec le Centre d'Investigation Clinique (CIC) du CHU de Limoges.
Caroline Fénerol, attachée de recherche clinique, se rend chez les médecins pour vérifier les recueils de données. Les enjeux de santé sont majeurs, les protocoles très stricts : "Tout doit être parfait " explique-t-elle.
Le Centre d'Investigation Clinique n'est pas souvent sous les projecteurs médiatiques. Pourtant, avec les équipes Inserm et CNRS de Limoges, il participe régulièrement à des recherches de très haut-niveau, encore récemment avec la Covid. Ces recherches sont souvent menées avec des patients hospitalisés au CHU, mais pas seulement.
Dans le cadre de cette étude, 8 pays dans le monde ont été sélectionnés, chaque pays étant représenté par un seul hôpital. Pour la France, c'est le Centre d'Investigations Cliniques de Limoges qui a été sélectionné puisqu'une des missions est de développer la recherche clinique du CHU
Cette fois, 760 patients au total ont été recrutés. En plus des visites chez les médecins, quelque 2 000 appels téléphoniques seront encore nécessaires pour recueillir les données indispensables à l'étude et surtout faire avancer la connaissance médicale et les prises en charge.