Au choix : payer une amende ou accepter d'être sensibilisé à la sécurité. Ils étaient près de 20 auteurs d'infractions en deux roues motorisés à opter pour le stage. Une opération organisée de concert entre la Préfecture, le Parquet et la gendarmerie, en présence de victimes d'accident.
L'initiative en Haute-Vienne est partie du constat fait en 2018 : 20% des tués dans le département avaient moins de 24 ans et 20% étaient des usagers d'un deux roues motorisé (cylomoteur, moto et vélo-électrique).
La Préfecture, le Parquet et la Gendarmerie ont choisi en conséquence de faire une opération de sensibilisation à la sécurité un peu particulière, en créant une sanction alternative aux poursuites d'infractions.
En zone gendarmerie, un contrôle routier a permis de relever des infractions légères et de proposer à leurs auteurs d'opter pour un stage de sensibilisation au lieu de payer une amende.
Un stage éprouvant pour les participants
Devant la vingtaine de conducteurs auteurs d'infractions présents dans la salle, Anthony Deslias témoigne : il revient sur les circonstances de son accident qui l'a plongé dans le coma en 2017 et des séquelles qui le lui rappellent chaque jour. Fauché par une voiture sur son axe de circulation, il a dû être amputé d'un bras et d'une jambe, il doit la vie à son équipement. Il est là pour leur parler des risques de la route.
J'avais respecté le code de la route, je n'étais pas en excès de vitesse, je n'avais pas consommé d'alcool, je ne consomme pas de stupéfiant... moi je n'ai pas commis d'infraction au code de la route, une personne si et c'est ce qui me vaut une vie de handicap dans la foulée.
Un témoignage poignant qui s'ajoute aux vidéos projetées pendant le stage.