Le tribunal de commerce de Lyon a prolongé la période d’observation de Steva jusqu’au 4 avril avec une nouvelle réunion intermédiaire le 14 mars.
Prolonger ou liquider l’activité de Steva ? L’audience de ce mardi 22 janvier 2019 était l’occasion de faire le point sur la trésorerie du site de Steva de Bessines-sur-Gartempe afin de statuer sur le prolongement ou non de son activité.
La fabrication de 5 000 conteneurs commandée à Steva pour la grande distribution ces trois derniers mois a grandement boosté l’activité. Le bilan de la trésorerie se révèle bon et grâce à celui-ci, le tribunal a donc décidé le prolongement de la période d’observation jusqu'au jeudi 4 avril 2019.
L’audience a également permis de faire le point sur l’offre de reprise d’OMA, le groupe italien (spécialisée dans l’emboutissage et la réalisation de pièces pour l’automobile), le seul potentiel repreneur de Steva. Une offre qui entend sauver 83 emplois sur 110 actuellement. C’est plus que les 68 postes que OMA prévoyait de garder il y a plusieurs semaines mais toujours insuffisant selon le syndicaliste Force Ouvrière Bruno Grimaux.
Durant l’audience, le tribunal a jugé que l’offre de reprise n’en n’était pas vraiment une, qu’elle n’était qu’à l’état d’ébauche. OMA doit donc préciser son offre et pour cela, elle se doit de consulter les représentants du personnel comme en convient la loi.
Eric Benoiton, Délégué syndical FO :
Nous on veut trouver quelqu’un qui pérennise ce site une bonne fois pour toute.
Benoît Grimaux, Délégué syndical FO :
On est venu rappeler que lorsqu'il y a de l’argent public en jeu, quand il y a des gens qui veulent entreprendre, il faut, respecter les organisations syndicales, les comités d’entreprises et les représentants du personnel.
On attend OMA pour venir discuter du social, du nombre de reprise de personnes, de leur stratégie, du financement de leur projet et pouvoir donner un avis positif, trouver enfin un accord afin que cette boite travaille pour de bon parce qu’elle en est quand même à sa 9e reprise.
Le groupe doit donc revoir sa copie et présenter son projet détaillé le 14 mars prochain, à l’occasion d’une nouvelle réunion intermédiaire au tribunal de commerce de Lyon.