Le 12 mai 1943, après le sabotage d'une usine au Palais-sur-Vienne, Georges Guingouin, le résistant libérateur de Limoges, est allé se réfugier dans une planque de maquisards à Saint-Julien-le-Petit. 80 ans plus tard, cette cache a été retrouvée et restaurée pour en faire un lieu de mémoire.
René Legros habite le hameau de Barbaroux, à quelques pas seulement de l’ex-cabane des maquisards. C’est son oncle, ex-lieutenant de Georges Guingouin, qui lui a dit où la planque se trouvait.
Et c’est ici que le préfet du maquis est venu se réfugier le 12 mai 1943, après avoir fait exploser l’usine Wattelez, au Palais-sur-Vienne : "Au retour, il s'est fait arrêter par la gendarmerie. C'est celui qui a tiré le plus vite qui s'en est sorti. Et c'est Guingouin qui s'en est sorti. Toutes les polices du secteur étaient à sa recherche, mais Guingouin a pensé qu'à Saint-Julien-le-Petit, il serait tranquille."
Georges Guingouin a choisi de se mettre au vert ici pendant quelques jours, parce qu’il se sentait en sécurité dans ce petit coin de campagne où résidaient beaucoup de résistants.
L’inauguration de cette planque est symbolique pour les amis du musée de la résistance de Peyrat-le-Château, qui s’inquiètent de la montée de l’extrémisme partout en Europe... Il y a quelques jours, un groupe d’extrême droite a manifesté à Paris. "Quand vous voyez des gens qui défilent dans le plus pur fascisme, cagoulés, personne leur dit rien, on les laisse faire ? Ce n'est pas normal", s'indigne Marc Montaudon, président des amis du musée de la Résistance.
Après avoir passé quelques jours dans cette cache, Guingouin, nom de code "Raoul", est reparti dans son PC de chef de la résistance, près de Châteauneuf-la-Forêt.