Villa d’Antone, des hommes et des ruines

À Pierre-Buffière (Haute-Vienne), une petite troupe de passionnés s’activent depuis des années pour faire ressortir de terre une cité gallo-romaine née il y a 2 000 ans.

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"S’il y a une centaine de sites gallo-romains en France, des nymphées comme ça il y en a à peine une dizaine. Et celui-là est l’un des plus importants qui ait été découvert." En cette douce matinée d'octobre, Bernard Soury, Président de l’association "Dupuytren Mémoire Vivante", explique fièrement aux quelques visiteurs venus contempler les vestiges de la villa d’Antone l’importance du monument qui leur fait face. Il aura fallu un an et demi à ce patio, utilisé historiquement comme lieu spirituel, pour sortir de terre.

La passion des vieilles pierres


Cette construction circulaire fait partie d’un vaste domaine de vestiges gallo-romains : la Villa d’Antone. Oubliées pendant longtemps, ces ruines, vieilles de 2 000 ans, ont pu dévoiler leur histoire grâce au travail minutieux d’une équipe de mordus d’archéologie.

Depuis 1977 l’association « Dupuytren Mémoire Vivante » cherche à mettre en valeur le patrimoine de la commune de Pierre-Buffière. Assez rapidement le groupe s’est intéressé à la restauration de la Villa d’Antone. En 2010, le site est officiellement reconnu d’intérêt général et deux ans plus tard, le 23 aout 2012, la mairie confie le domaine à l’association. Ce partenariat est renforcé en 2014 par une convention trisannuelle de mandat pour la restauration de la villa.

Aujourd’hui, les bénévoles de l’association travaillent de concert avec des professionnels des fouilles archéologiques. Chaque mercredi, afin d’accélérer la restauration du site, Annette et ses acolytes préparent le terrain en déblayant la terre, les racines et tout ce qui pourrait ralentir le travail des techniciens.

Il s’agit d’enlever la terre qui obstrue, de dégager les racines, mais aussi de récolter les morceaux d’amphores ou de poteries que l’on trouve pour les classer.



De nouveaux bras sont toujours les bienvenus pour gratter, creuser et fouiller les sous-bois du plateau de Boissière. Alors si vous vous sentez l’âme d’un archéologue, n’hésitez pas à contacter l’association.      
 

 
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