Avec l'arrivée du froid hivernal, les chaudières et les cheminées commencent à être rallumées. Parfois dans la précipitation et sans entretien, entraînant de multiples risques d'incendie et d'intoxication. Quelles précautions prendre pour éviter de tels désagréments ?
À l'approche des grands froids, on pense à remplir son bûcher mais on oublie souvent le petit nettoyage qui s'impose. Pourtant, faire ramoner sa cheminée une fois par an, c'est obligatoire pour être couvert par son assurance.
Comme l'indique la fédération française de l'assurance sur son site, "le défaut de ramonage constitue une contravention sanctionnée par une amende de troisième classe pouvant aller jusqu’à 450 euros. Par ailleurs, si vous ne respectez pas cette obligation, l’indemnité d’assurance peut être réduite en cas de sinistre". Il est donc aussi important de conserver le certificat remit par le ramoneur après son intervention, il servira de justificatif auprès de l'assurance en cas d’incendie
Mais surtout, faire ramoner sa cheminée est primordial pour notre sécurité, car il ne faut que quelques mois de feu, pour encrasser un conduit de goudron. "Si ce goudron vient à se consumer, c'est lui qui va contribuer à propager le feu. Si, par chance, le feu reste à l'intérieur, c'est plus facile pour nous à traiter car il y a peu de risque de dégats dans l'habitation. Si le feu se propage à l'extérieur, ça peut dégénérer en sortant du conduit de cheminée. A l'arrivée, c'est un feu de toiture et, là, l'habitation est beaucoup plus dégradée et grandement endommagée", explique Nicolas Alanord, capitaine des Sapeurs Pompiers - SDIS de Guéret.
Le monoxyde de carbone, un danger invisible
S'il est possible de faire soi-même ce ramonage, il est cependant obligatoire de faire appel une fois par an à un technicien agréé. Car outre les risques d'incendie, il y a aussi celui lié au monoxyde de carbone. Ce gaz invisible et inodore représente un réel danger, potentiellement mortel, et concerne autant les cheminées que les chaudières mal entretenues."La nausée et les maux de têtes sont les premiers signaux d'alerte de la présence de monoxyde de carbone. Si les résidents de la même habitation présentes les mêmes symptômes. Pour nous, ce sont des signes qui peuvent indiquer qu'il y a un risque qui peut potentiellement être lié au monoxyde de carbone", poursuit le capitaine des sapeurs-pompiers.Rien ne vaut donc un entretien régulier de son moyen de chauffage. Mais il existe aussi dans le commerce des détecteurs de monoxyde de carbone, désormais fiables et abordables. Quant aux détecteurs de fumée, ils sont obligatoires pour les assurances depuis plus de cinq ans. Enfin, il est important de penser également à changer les piles, pour passer un hiver au chaud, et tranquille.
Découvrez ou redécouvrez notre reportage sur le sujet signé Marielle Camp et Nicolas Chigot :
Quelques règles de sécurité lorsque l’on se chauffe au bois
- Ne faites jamais brûler de bois peint ou traité, ou tout autre combustible non adapté.- N’allumez jamais un feu avec du kérosène, un allume-barbecue ou de l’essence.
- Utilisez de préférence un pare-étincelles lorsque vous brûlez du bois.
- Avant de jeter les cendres, mettez-les dans un objet métallique jusqu’à ce qu’elles refroidissent. Elles peuvent demeurer incandescentes jusqu’à 72 heures.