Des parents d'élèves et des enseignants se sont rassemblés devant le rectorat de Bordeaux ce mercredi. Ils protestent contre la non évaluation des épreuves scientifiques du brevet rédigées en basque.
Il ne fallait pas rédiger son épreuve de brevet en basque. C'est en tout cas la leçon que le rectorat entend donner aux 179 élèves de troisième générale et professionnelle de quatre collèges ikastola ( écoles immersives en langue basque), de Ciboure, Cambo-les-bains, Larceveau-Arros-Cibits et Bayonne.
"Collégiens pénalisés"
Tous ont rédigé leurs épreuves de sciences technologie/SVT, ou sciences physiques /SVT en langue basque. Seulement, les correcteurs avaient reçu pour consigne de ne pas corriger les parties d'exercice rédigées en basque (autre que les schémas, calculs et formules mathématiques)."Ce sont 179 collégiens qui seront pénalisés", s'indigne Seaska. La fédération qui rassemble les écoles ikastola a publié un communiqué dans laquelle elle dénonce un "revirement de la politique de l'Etat en matière de langues régionales".
Une politique qui cherche à limiter les moyens d'enseignement des langues régionales, qui souhaite ôter tout prestige à la langue pour les limiter au cercle familial
Le règlement interdit les épreuves de sciences en langue régionale
Dans un communiqué publié ce matin, le rectorat se défend et rappelle avoir appliqué le règlement : seules les épreuves d'histoire-géographie et enseignement moral et civique peuvent être rédigées en langue vivante régionale."Pour la session 2017, des élèves avaient tout de même composé en langue basque lors de l’épreuve de sciences. Le recteur avait, à titre tout à fait exceptionnel, accepté que soit pris en compte, lors de la correction, les exercices rédigés en basque, en précisant toutefois qu’il s’agissait là d’une dérogation unique accordée par mesure de bienveillance et n’ayant pas vocation à être reconduite lors de la session suivante".
Le rectorat assure avoir rappelé à plusieurs reprises ce cadrage auprès des responsables de la fédération Seaska et des responsables d'examens. De son côté, la fédération Seaska prévoit un nouveau rassemblement lors du passage du tour de France au Pays basque le 28 juillet