L'accusé a été reconnu coupable d'assassinat et de tentative d'assassinat.
15 ans de prison pour N.Maillasson
Le verdict est tombé vendredi vers 18h, après 3 jours de procès aux Assises de Limoges. Nicolas Maillasson est condamné à 15 ans de réclusion criminelle, assortis d'une peine de sûreté moitié moindre.
La cour d'Assises de la Haute-Vienne a condamné Nicolas Maillasson à 15 ans d'emprisonnement, avec une peine de sûreté légale de la moitié.
La peine est assortie d'une obligation de soins psychiatriques à sa sortie, pendant 10 ans, faute de quoi il s'exposerait à une nouvelle peine de 5 ans.
L'altération de sa faculté de discernement a été prise en compte par les jurés.
18 ans avaient été requis
L'avocat général avait présenté ce matin ses réquisitions.
Il retenait l'altération des facultés mentales, et demandait une peine de 18 à 20 ans de prison.
Alteration du discernement ?
Hier, la cour s'assises de la Haute-Vienne a entendu de nombreux médecins-experts psychiatres et psycholoques. Tous ont examiné Nicolas Maillasson. Mais il ne ressort aucune réponse pour qualifier précisément les troubles psychiques de l'accusé.
Par visio-conférence, un psychologue affirme que Nicolas Maillasson est bien ancré dans la réalité ; ses troubles n'ont pas altéré son discernement. A l'opposé, un psychiatre qui a interrogé quelques heures l'accusé conclut à une altération totale.
Pour les parties civiles, il était en tout cas difficile d'entendre que les troubles psychiques de l'accusé puissent l'exempter de toute responsabilité, alors que celui-ci arrêtait son traitement, s'alcoolisait et consommait du canabis.
"Je pensais que l'amour pourrait le sauver"
La cour d'assises avait ensuite entendu l'ex compagne de l'accusé. Elle est revenue sur sa vie avec Nicolas Maillasson, la violence, la jalousie, l'alcool et les médicaments.
Mais elle conclut : "je pensais que l'amour pourrait le sauver. Je me suis trompée".