Bayonne : l'affaire Bonnemaison un an après

Accusé d'euthanasie, le docteur Bonnemaison se confie.

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Il y a un an : l'affaire Bonnemaison

Il y a un an, ume bombe éclatait dans la torpeur du mois d'août : le Dr Bonnemaison, urgentiste à l'hôpital de Bayonne était mis examen pour euthanasie. Le rappel des faits.

C'était il ya tout juste un an. Le 12 août 2011, le docteur Nicolas Bonnemaison, médecin urgentiste à l'hôpital de Bayonne, était mis en examen pour "empoisonnement par administration sur personnes particulièrement vulnérables". Un crime passible de la réclusion criminelle à perpétuité.
Dans le landerneau bayonnais, l'annonce fait l'effet d'une bombe. Pourtant le médecin reconnait les faits. Il a bien procédé à des injections létales sur quatre patients en fin de vie.

La poursuite de l'enquête fait apparaître trois nouveaux cas d'euthanasie. Le docteur Bonnemaison sera entendu comme « témoin assisté pour un huitième cas » et une famille se constituera partie civile en octobre 2011.

Un après les faits, Nicolas Bonnemaison avoue que " l'éclatement de l'affaire a été extrêmement brutal pour (lui) " et qu'il attend le procès avec impatience.

De source judiciaire, on indique que l'instruction pourrait être terminée fin 2012, ce qui rendrait possible son renvoi devant une cour d'assises en 2013. Le procès sera l'occasion de reprendre le débat sur l'euthanasie.

Une question justement relancée par l'élection de François Hollande, qui, suivant ses promesses de campagne, a annoncé le 17 juillet dernier vouloir une réflexion sur ce sujet. "La loi dite Leonetti (de 2005, ndlr) autorise déjà, et c'est un grand progrès, toute personne malade à refuser un traitement dont elle estime qu'il est devenu déraisonnable et donne aux médecins le droit d'interrompre ou de ne pas entreprendre les traitements qu'il estime inutiles", a rappelé le chef de l'Etat.

Ne "peut-on aller plus loin dans les cas exceptionnels où l'abstention thérapeutique ne suffit pas à soulager les patients (...) et qui appelle un acte médical assumé au terme d'une décision partagée et réfléchie?", s'était interrogé M. Hollande, qui a demandé au professeur de médecine Didier Sicard un rapport pour la fin de l'année.

Interdit de pratique de la médecine, Nicolas Bonnemaison réside dans les Pyrénées-Atlantiques, sous contrôle judiciaire.

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