L'Aviron Bayonnais s'est imposé face à Brive 19 à 12. Toujours relégable, il est à un point de Perpignan 12e.
Top 14: Bayonne bat Brive et reste en course
Bayonne peut encore croire en son maintien en élite. l'Aviron a gagné son match couperet hier soir contre Brive. Compte rendu d'Edmond Lataillade
Bayonne évite le pire : une défaite synonyme d'élimination du Top 14. Il gagne dans la douleur, devant une équipe de Brive réduite à 14 plus d'une demi-heure. Mais il gagne et garde ses chances de maintien dans l'élite.
Cette victoire, hier soir en clôture de la 21e journée, permet aux hommes de Faugeron de recoller à un point de l'USAP qu'ils visiteront la semaine prochaine pour un nouveau sommet de la peur.
De son côté, le CAB a assuré l'essentiel en glanant le bonus défensif à l'ultime minute sur une pénalité de Bélie, mais peut nourrir des regrets au regard de sa prestation et de sa domination dans pratiquement tous les secteurs.
Quand l'enjeu tue le jeu
Comme on s'en doutait, le deuxième choc du jour entre concurrents directs au maintien aura été moins prolifique qu'à Lyon où Biarritz a confirmé son renouveau.
A Jean-Dauger, entre la plus mauvaise équipe du championnat en terme d'essais inscrits et celle qui en a encaissé le moins, on a assisté à une bataille rangée, parfois féroce, avec une tension palpable. Pas grand chose à se mettre sous la dent à la pause, si ce n'est des coups de sifflets de l'arbitre M. Péchambert, hâchant les débats, avec quatorze pénalités
signalées, dont quatre converties à égale répartition entre Bélie et Boyet (6-6) et trois cartons jaunes sortis (Caminati, Bernad et Boutaty).
Les Corréziens, moins inhibés par la peur, ont mieux géré la bataille des rucks, la mêlée, sans pour autant prendre l'ascendant au tableau d'affichage. De quoi le regretter surtout qu'après cinq minutes en deuxième période, Caminati commettait une nouvelle faute caractérisée, synonyme de deuxième carton jaune et d'exclusion définitive.
Le tournant
On aurait pu le croire quand Boyet mit les siens devant pour la première fois sur la pénalité en découlant, puis doubla l'écart sur une nouvelle faute au sol visiteuse (12-6, 54). Au courage, les Brivistes, remis sur orbite par une pénalité de Bélie, ont alors confisqué le ballon sans parvenir à percer la muraille basque.
Les derniers assauts revenaient aux locaux, qui sur leur première véritable temps fort du match, trouvaient en-but par Mazars, bien servi par O'Connor après un relais de Boyet (19-9, 75). Vu sa débauche d'énergie, Brive ne pouvait pas repartir bredouille et Bélie ajustait la pénalité du bonus peu avant la sirène.
Les déclarations
Didier Faugeron, entraîneur de Bayonne
" Nous nous sommes procuré pas mal d'occasions, nous en avons concrétisé une. Ce n'est pas suffisant. L'enjeu était tel que les derniers choix n'ont pas été judicieux parfois. Notamment sur l'action qui amène au carton rouge de Julien Caminati. Nous marquons trois points mais nous aurions dû en inscrire sept. Dans la finition, il y a encore beaucoup
à faire. Plus ça va aller, plus on va se rapprocher de la fin du championnat et plus ça va devenir compliqué. Les joueurs étaient nerveux. Je ne sais pas si c'est une bonne idée de jouer ce genre de match si tard, l'attente est très longue, pour tout le monde. Je n'ai pas l'impression qu'on ait joué en première mi-temps. Nous avons attaqué notre match en deuxième période ".
Yoann Huget, ailier de Bayonne
" C'était un match très compliqué. Nous n'avons jamais su l'emballer alors que nous avions les moyens de les déborder. Il y a toujours un détail, ou une faute de notre part qui leur a permis de revenir dans notre camp. Psychologiquement, c'était un match très compliqué. J'espère juste que le point de bonus qu'on leur laisse ne coûtera pas cher à la fin "
Hugo Mola, entraîneur de Brive
" Il y a beaucoup de fierté ce soir. Nous avons vendu cher notre peau, en jouant une mi-temps à 14. C'est un peu frustrant, parce qu'on répond présent dans le combat, dans l'intensité. Notre équipe a du caractère. Ce soir, nous avons montré le visage d'une équipe valeureuse. Notre bonus défensif est ultra mérité ".