Deux cortèges bien distincts ont rassemblé plusieurs milliers de manifestants. Chacun a défendu ses idées.
Bordeaux : manifestation des pro et des anti IVG
manifestation et contre manifestation sur le thème de l'avortement. Les anti et les pro IVG ont défilé pour défendre leurs idées; Yannik de solminiac et didier bonnet
Côté pro-avortement : beaucoup de femmes et des élus de gauche rassemblés derrière le Collectif du bordelais pour le droit des femmes.
Côté anti-avortement : des familles nombreuses, des membres du clergé intégriste et des représentants locaux du Front National.
A l'appel de l'association " oui à la vie ", ils ont défilé autour des drapeaux français, européen, du Vatican et de pancartes " sauvons les bébés à naître ".
" Si une femme veut avorter on ne pourra pas l'empêcher de le faire ", a observé Nicolas Franchinard, président de "Oui à la vie". Selon lui, l'association entend " proposer des alternatives ". Il cite en exemple " des maisons d'accueil pour les mamans ", afin " de donner la possibilité aux mères qui veulent garder leur enfant de pouvoir le faire ".
" Ca aussi c'est un libre choix ". Il reconnaît occuper le pavé avant l'élection présidentielle pour " sensibiliser le législateur ".
Des idées à l'opposé de celle du cortège pro-IVG. Le Collectif du Bordelais pour le droit des femmes voulait dire " stop aux catholiques intégristes et à l'extrême droite " .
" C'est une nécessité de se mobiliser. La loi existe mais dans les faits il y a une certaine difficulté pour les femmes d'accéder au droit à l'avortement ", a commenté Véronique Millet, membre du collectif regroupant des associations féministes, des organisations syndicales et politiques.
Au-delà, le collectif bordelais entend se mobiliser " contre ces valeurs traditionalistes et archaïques qui remettent les femmes à la maison et condamnent l'homosexualité ", a-t-elle dit.
Vincent Feltesse, président PS de la communauté urbaine de Bordeaux et membre de l'équipe de campagne de François Hollande, était présent dans le cortège des opposants à la remise en cause du droit à l'avortement. Il a rappelé l'engagement de son candidat dans le combat pour le droit des femmes, avec notamment le souhait que tous les établissements hospitaliers soient dotés d'un centre d'interruption de grossesse.
Selon lui, la menace sur le droit à l'avortement " est redevenu un combat politique en France depuis quelques années, c'est pour cela qu'il faut être vigilants au niveau des idées et des faits ".