L'Union Bordeaux-Bègles a réussit sa première à Chaban-Delmas face à Bayonne, en s'imposant 18-6.
Bordeaux-Bègles : L'UBB bat Bayonne
Première victoire pour l'UBB en Top 14 cette saison. Les promus bordelais ont surpris les Bayonnais de l'Aviron 18-6 en 2e journée.
Le promu Bordeaux-Bègles, qui avait décidé de délocaliser son premier match à domicile en Top 14 à Chaban-Delmas, a réussi son pari en dominant Bayonne 18 à 6 (mi-temps: 6-6), samedi soir, lors de la 2e journée. Après la défaite au Stade français la semaine dernière, la saison en élite semble lancée pour les Bordelais.
L'UBB a réussit à faire vibrer un stade Chaban Delmas endormi depuis des mois par les piètres performances des footballeurs girondins... Les hommes de Marc Delpoux, sur la lancée de leur fin de saison canon de Pro D2, ont produit beaucoup de jeu, avec du volume, des renversements avec des ballons écartés, sans pourtant parvenir à transpercer la défense basque. Ce dynamisme, ces efforts ont été récompensés par la botte de Gerard Fraser, meilleur réalisateur de Pro D2 la saison dernière, auteur de tous les points de son équipe.
Malgré une conquête initialement supérieure, l'Aviron n'a pas crée de danger et s'est surtout contenté de défendre, notamment lors de la première période, mal maîtrisée mais qu'il a quand même conclu avec six points (deux pénalités de Garcia). Après la pause, les initiatives bayonnaises étaient plus nombreuses et plus appuyées, mais les Bordelais, géraient leur avance et faisaient preuve de réalisme pour creuser l'écart par Fraser encore (6 sur 8 au pied). Les petits nouveaux ont sû tenir face à l'un des "gros" du championnat et ont ainsi conquis, en une soirée, le coeur des 25.000 spectateurs ravis.
Réactions
Marc Delpoux (manageur de Bordeaux-Bègles): "Comme ils se mettaient à la faute, on a concrétisé par nos pénalités. Il me semble à un moment donné qu'on aurait pu prendre le score un petit peu plus facilement, cela nous a gardé dans le stress jusqu'à la fin, mais quelle défense agressive ! Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'on a gagné tous les impacts défensivement et offensivement. L'UBB avait ses absents, Bayonne avait ses absents mais on ne va pas pendant huit journées parler des handicaps des uns et des autres. Cette victoire va servir à mettre plus de 26.000 personnes dans quinze jours contre Toulon, elle va servir à apprendre la patience que l'on demande à tout le monde. On a ciblé un championnat sur environ dix victoires, il nous en reste neuf, on a encore beaucoup de boulot devant nous".
Laurent Marti (président de Bordeaux-Bègles): "(des victoires) On va faire en sorte qu'il y en ait d'autres, on veut absolument aller le plus loin possible. Et se maintenir passait par une victoire contre Bayonne. On les savait amoindri, nous aussi, mais peut-être un peu plus eux aujourd'hui. On savait que c'était un grand rendez-vous avec le public girondin, marquer notre territoire, c'est fait, on est heureux. On le voit depuis un an, les mecs ont un état d'esprit extraordinaire qui fait la différence, ces types mouillent le maillot avec une force rare, ils ont du talent, mais je retiens aussi ces 25.000 personnes qui chantent, qui dansent, qui bougent les drapeaux. J'avais l'impression que l'on était presque à Toulon. Contre Toulon, je pense qu'on va remplir Chaban-Delmas avec 32.000 personnes, c'est un club mythique, il y a une histoire avec Bègles que personne n'a oublié".
Christian Gajan (directeur de rugby de Bayonne): "C'est une déception à la hauteur de la qualité de l'adversaire. Je pensais qu'il n'y avait pas de petites équipes dans ce championnat, c'est le cas. Bordeaux-Bègles mérite largement sa place et a évolué de manière très pragmatique au fur et à mesure de la partie, ils se sont installés très correctement dans la partie en même temps que nous, nous en sommes sortis, on a jamais réussi à inverser la dynamique. La première des explications à mon sens, c'est l'embourgeoisement peut-être dans lequel nous nous sommes installés, joueurs et staff, c'est la première des choses à rectifier. On n'a pas été bon dans les lancements, on a été battu, on a fait beaucoup de fautes. On aurait pu faire une différence à un moment donné, on ne l'a pas fait et on est resté à portée de fusil. La copie est peu brillante"