Des milliers de soutiens pour la famille Censier

L'Institut pour la Justice s'appuie sur les réseaux sociaux pour relayer le combat des parents de Jérémy Censier.

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Nay: des parents publient le rapport d'autopsie

Les parents du jeune Jérémy Censier, mort dans une bagarre en aout dernier, ont décidé de publier le rapport d'autopsie pour faire pression sur la justice.

Victimes des dysfonctionnements du système judiciaire français, les parents de Jérémy Censier, tué en 2009 à Nay (64) et dont les meurtriers présumés ont été relâchés, continuent leur combat. Une vidéo du père de Jérémy invite à signer le "Pacte 2012 pour la justice" afin de réformer la justice. Elle a déjà été vue par des millions d'internautes.

Voilà la vidéo  qui fait le buzz sur internet et dans les médas nationaux.

Les pétitions sur internet sont une nouvelle forme de mobilisation citoyenne. Joël et Corinne Censier dénoncent le sort judiciaire des meutriers présumés de leur fils. La famille Censier est membre de l'"Institut pour la Justice", une association créée au printemps 2007 qui soutient les victimes de crimes et délits. Les membres de cette association ont organisé un "Tour de France de la Justice". Ils revendiquent auprès des parlementaires de durcir les lois et lutter contre l'impunité. Le 29 septembre 2011, un débat public était organisé à Toulouse, salle Barcelone et les parents de Jérémy défendaient leur dossier dans la détresse.

Depuis, leur parole ayant une portée relative auprès de personnes sensibilisées, l'association a eu l'idée de relayer le combat et la souffrance de cette famille à travers une vidéo. Joël Censier raconte en voix off l'histoire de son fils et son parcours semé d'embuches afin d'obtenir justice. Plus d'un million d'internautes ont déjà vu cette vidéo et près de 500 000 à ce jour y ont adhéré sur les réseaux sociaux. Cette vidéo invite à signer le "Pacte 2012 pour la Justice", c'est-à-dire à revendiquer des axes de réforme précis. Elle interpelle les candidats à la prochaine présidentielle en s'insurgeant notamment sur le fait que "les victimes ont moins de droits que leurs agresseurs". Elle revendique un engagement des politiques. L'opinion publique et de nombreux sympathisants parmi lesquels, des grands noms de juristes, psychiatres, policiers ou simples quidams ont signé ce Pacte.

Le principal suspect remis en liberté

Le 16 septembre 2011, la famille de Jérémy Censier a vécu un nouveau coup dur. La procédure judiciaire a été annulée pour vice de forme. La cour de cassation a déclaré nuls les procès verbaux d'audition du principal suspect du meutre de Jérémy y compris les aveux obtenus. Les avocats de la défense ont fait valoir la réforme de la garde à vue entrée en vigueur au printemps dernier. Se basant sur la convention européenne des droits de l'homme, ils ont saisi la Cour de Cassation et ont fait valoir que leur client n'était pas assisté d'un avocat lors de son interrogatoire. 

Mi-septembre donc, ce principal suspect, a été remis en liberté, après deux années de détention provisoire. Les parents de Jérémy Censier avaient accueilli cette nouvelle en larmes, désespérés : "On nous a tué notre fils une deuxième fois parce qu'on n'a plus d'espoir. On n'a plus l'espoir de se dire qu'un jour, Jérémy, on lui rendra justice". 

Pour faire entendre leurs voix, les parents de la victime avaient publié le rapport d'autopsie sur internet, fin 2010.

Rappel des faits


Jérémy Censier, agé de 19 ans, est mort poignardé après une bagarre lors des fêtes de Nay, le 22 août 2009, dans le Béarn. Une dizaine de personnes, originaires de Nay, ont été suspectées et une information judiciaire pour homicide volontaire, violences aggravées et soustraction de preuves, en l'occurrence l'arme du crime, a été ouverte.


Au début de la procédure, la juge d'instruction en charge du dossier avait finalement décidé de renvoyer six personnes devant la Cour d'Assises des mineurs : cinq pour violences aggravées et une seule, le principal suspect, pour homicide volontaire. Dans cette même affaire, deux suspects devaient être jugés en correctionnelle et deux autres devaient bénéficier d'un non-lieu. Ils ont tous été relâchés.


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