Une famille s'est par ailleurs constituée partie civile. Une première dans cette affaire.
Le Dr Bonnemaison libre sous contrôle judiciaire
Le Dr Bonnemaison, soupçonné d'avoir pratiqué l'euthanasie à Bayonne, est apparu très ému à la lecture de la décision de la Cour d'appel de Pau de le laisser en liberté sous contrôle judiciaire pendant la durée de l'instruction.
Le procureur adjoint de Bayonne, Marc Mariée, a révélé qu'un nouveau cas d'euthanasie actif, qui aurait été pratiqué par le Dr Nicolas Bonnemaison à Bayonne, faisait l'objet d'un réquisitoire supplétif du parquet. L'urgentiste doit être entendu par le juge d'instruction dans les semaines qui viennent.
La famille d'une patiente décédée à l'hôpital de Bayonne s'est, en outre, portée partie civile contre le Dr Nicolas Bonnemaison, soupçonné désormais de huit cas d'euthanasie active, une première dans ce dossier, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Bayonne.
C'est le fils d'une patiente décédée en avril dernier qui aurait décidé de saisir la justice.
Mis en examen le 12 août à Bayonne pour pour quatre décès suspects au motif d'"empoisonnements sur personnes particulièrement vulnérables", l'urgentiste est en fait soupçonné d'avoir pratiqué l’euthanasie sur au moins huit patients âgés.
Mi-septembre, la cour d'appel de Pau l'a laissé libre sous contrôle judiciaire, avec interdiction de pratiquer la médecine, d'entrer en contact avec des membres de son ancien service et de résider dans les Pyrénées-Atlantiques.
Devant la juridiction paloise, le Dr Bonnemaison avait laissé entendre qu'il avait agi en lien avec les familles. Il a été récemment entendu par l'Inspection générale des affaires sociales qui devrait remettre prochainement un rapport sur le fonctionnent de ce service de l'hôpital de Bayonne.
Le 14 septembre en revanche, le président du Conseil national de l'Ordre des Médecins déposé plainte devant la juridiction disciplinaire à l'encontre de l'urgentiste.