La veuve d'un ancien militaire qui avait participé aux essais nucléaires dans le Sahara, attend d'être indemnisée.
Essais nucléaires : le combat d'une veuve (33)
A Bordeaux, Christine Lécullée se bat pour que son mari, ancien militaire lors des essais atomiques au Sahara Algérien, décédé en 1976 soit enfin reconnu comme victime des essais nucléaires.
En 1976, son mari décède aprés avoir développé de multiples cancers. Il y a deux ans une loi est promulguée, initiée par Hervé Morin, alors Ministre de la Défense, elle permet aux victimes des essais nucléaires français, en Polynésie comme en Algérie, de demander réparation.
En Gironde, Christine Lécullée a donc décidé de constituer, légitimement un dossier pour demander réparation pour le décès de son mari en 1975. La loi avait pour but de réparer les souffrances parmi les familles des militaires, mais deux ans plus tard, elle attend toujours un semblant de décision. Les autorités avaient procédé à des essais nucléaires dans l'atmosphère du Sahara occidental, entre 1963 et 1965.
A l'instar des forces armées américaines, les forces françaises testaient tous les scénari possible en cas d'attaque nucléaire, y compris l'exposition des soldats dans des zones fortement irradiées. Dix ans plus tard, les pathologies liées à l'irradiation ont décimé les anciens militaires, exposés lors des essais.
D'autres militaires ont aussi subi les mêmes expositions aux explosions nucléaires, cette fois-ci lors de celles pratiquées sur l'atoll de Mururoa, en Polynésie française. La propension des pathologies liées à l'irradiation dans le personnel militaire a incité le Ministère de la Défense à constituer une enquête interne sur les relations entre les essais, les pathologies et les décès d'anciens militaires.
Fort des conclusions, la loi Morin a été voté et promulguée au Journal Officiel, afin de permettre l'indemnisation du préjudice subit dans les familles par le décès prématuré d'un membre irradié lors des essais nucléaires.
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