L'homme, alcoolisé au moment des faits, aurait menacé de tuer le président. Il est jugé jeudi.
Un homme de 45 ans, soupçonné d'avoir proféré lundi des menaces de mort à l'encontre
du président Nicolas Sarkozy, qui doit tenir une réunion publique samedi à Bordeaux,
a été interpellé mercredi matin et placé en garde à vue. Il est jugé jeudi en comparution immédiate.
"La personne placée en garde à vue" mercredi "est déférée (jeudi matin) au parquet
de Bordeaux et sera poursuivie en comparution immédiate cet après-midi" devant le TGI de cette ville, a indiqué dans un communiqué le parquet. Interpellé mercredi matin à son domicile bordelais puis placé en garde à vue, le suspect est passé aux aveux durant sa garde à vue, avait indiqué cette même source.
Le suspect présente des "antécédents judiciaires", a-t-on souligné, sans toutefois pouvoir dans l'immédiat en préciser la nature.
Cet homme, déjà connu pour des faits de vols, outrages à agent et violences, a été interpellé vers 10h à son domicile bordelais et placé en garde à vue au commissariat central.
Selon le quotidien régional Sud-Ouest, qui a révélé l'information, un homme, qui ne "semblait pas dans son état normal", a appelé lundi "plus d'une dizaine de fois" le commissariat central de police de Bordeaux, "proférant des insultes et indiquant avoir perçu une forte somme pour attenter aux jours du président".
L'homme interpellé, "alcoolisé au moment des faits", a été confondu car il a appelé avec son propre téléphone. A l'issue de sa garde à vue, il devrait être déféré au parquet de Bordeaux.
Un peu plus tôt, le parquet avait indiqué avoir "saisi la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Bordeaux pour des menaces qui seraient des menaces de mort à l'encontre du chef de l'Etat", sans fournir d'autres détails.
Nicolas Sarkozy doit tenir samedi après-midi un meeting à Bordeaux.
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En janvier, le candidat socialiste à l'élection présidentielle François Hollande, en visite en Gironde, a également été la cible de menaces de mort au téléphone. Un Bordelais de 56 ans a été interpellé pour ces faits deux semaines plus tard. Motivé par un pari à 50 euros avec une connaissance, il encourt six mois de prison et 7 500 euros d'amende.