Le Conseil Constitutionnel se prononcera le 21 septembre sur la constitutionalité de la corrida
La corrida sera-t-elle interdite ?
Le conseil constitutionnel examine demain mardi une question prioritaire de constitutionnalité posée par les anti-corrida qui demandent l'interdiction de cette tradition.
Saisis par le Crac, comité anti corrida et l'association Droits des animaux, les Sages examinaient aujourd'hui une question prioritaire de constitutionnalité concernant certaines des dispositions de l'article 521-1 du Code pénal, qui réprime les actes de cruauté commis contre les animaux.
Ce comité réclame en effet, au nom du principe d’égalité, que soit supprimé un alinéa de l’article qui prévoit des exceptions à cette régle sous couvert d’une tradition locale. Depuis 1951, une loi votée à l'initiative des deux parlementaires girondins, Jules Ramarony et Jean Sourbet, autorise les spectacles tauromachiques et les combats de coqs à condition qu'ils se déroulent dans des localités où une tradition ininterrompue peut être établie.
Pour Jean-Pierre Garrigues, vice président du Crac, c’est le classement de la corrida à la liste de l'inventaire du patrimoine culturel immatériel français en janvier 2011 qui a abouti à la QPC. "Comment peut-on classer au patrimoine national un acte réprimé par deux ans de prison et 30.000 euros d'amende sur 90 % du territoire ?", s'est-il indigné à l’AFP.
Si le Conseil reconnait que cet alinéa est contraire à la Constitution, cela portera le coup de grâce à la corrida en France.