Le célèbre jambon du Sud Ouest brigue l'appellation d'origine protégée (AOP), une façon de mieux s'exporter.
Les producteurs visent de nouveaux marchés, notamment outre-atlantique.
L'objectif ? Gagner en qualité et en visibilité pour séduire de nouveaux consommateurs dans l'Hexagone, comme à l'étranger, en particulier sur les marchés américains. Et ce ne serait pas du luxe, vu la situation délicate des éleveurs porcins depuis 2000, dont la moitié a disparu en 12 ans.
Le Consortium du jambon de Bayonne, a en effet engagé la candidature de sa star, le jambon de Bayonne, pour l'appellation d'origine protégée (AOP anciennement AOC), auprès de l'Institut national de l'origine et de la qualité (Inao).
Car si la progression des ventes depuis l'obtention de l'IGP (Indication géographique protégée) en octobre 1998 (de 6 % en 2009 à 8 % en 2011) est réelle, le jambon de Bayonne reste à la traine sur ses principaux concurrents Italiens et Espagnols.
Du coup les producteurs cherchent de nouveaux acheteurs. En tête, le Canada mais aussi Singapour, les Philippines, la Thaïlande pour lesquels l'agrément sanitaire a été demandé. Mais tous les regards sont tournés vers le plus gros client potentiel : les États-Unis. Une formation spéciale pour les salaisonniers et les agents des services vétérinaires, est en cours pour obtenir les agréments alimentaire spécifiques
Une bouffée d'air qui serait bienvenue tant le contexte économique est difficile, d'autant que les éleveurs vont devoir faire face à de nouveaux coûts avec l'obligation avant 1er janvier 2013 de se mettre en conformité avec les normes du "bien-être des truies gestantes".