Le suspect des meurtres de Toulouse et Montauban est actuellement cerné par la police dans son appartement.
Le préfet annonce des mesures de sécurité
Le préfet du département détaille les mesures de sécurité mises en place après la tuerie de Toulouse de lundi matin.
Vers 7h, l'opération était toujours en cours, tandis que des coups de feu avaient été entendus dans le quartier de la Côte pavée autour du bâtiment où s'est retranché seul ce Toulousain d'origine maghrébine qui aurait participé au jihad (la "guerre sainte" islamique) dans les zones troublées de la frontière pakistano-afghane.
Des tractations sont en cours pour le convaincre de se rendre, a dit sur place le ministre de l'Intérieur Claude Guéant.
"Il se revendique être un moudjahidine (un combattant de Dieu), appartenir à Al-Qaïda
et avoir voulu venger les enfants palestiniens autant qu'avoir voulu s'en prendre à l'armée française compte tenu de ses interventions à l'extérieur", a dit M. Guéant.
Sa mère, amenée sur les lieux pour le raisonner, a dit qu'elle n'avait pas d'influence sur lui.
Le suspect a manifesté sa détermination en tirant à travers la porte sur des policiers venus l'interpeller, blessant deux d'entre eux, lors de l'opération lancée vers 3h dans ce quartier pavillonnaire.
"Cette personne a effectué des séjours en Afghanistan et Pakistan dans le passé, c'est quelqu'un qui a des attaches avec des personnes qui se réclament du salafisme et du jihadisme", a dit M. Guéant.
Le Lot-et-Garonne en 1e ligne
Le plan Vigipirate "écarlate" est mis en place dans ce département limitrophe de la région Midi-Pyrénées. Une première en France, car il s'agit du niveau le plus élevé de ce plan, destiné à prévenir un risque d'attentats majeurs. Ce plan implique comme ailleurs la "surveillance et protection des lieux de culte israélites et musulmans, pour les écoles et commerces liés aux confessions juives et musulmanes ainsi que pour les sites militaires, les gares SNCF et l'aéroport".
Des contrôles de la circulation, des accès aux bâtiments publics ou privés et sur des lieux dits sensibles ou recevant du public sont également prévus, indique la préfecture, qui attend également des renforts "des services de police et de gendarmerie par des moyens extérieurs au département".
La mise en place de Vigipirate écarlate dans le Lot-et-Garonne s'explique par deux facteurs : il s'agit d'un département limitrophe de la région Midi-Pyrénées, où les meurtres sont intervenus, et il se trouve sur l'axe Toulouse - Bordeaux, les deux grandes villes du Sud-Ouest.