Le déchargement des conteneurs transportant les dépouilles des victimes et des débris de l'avion est achevé.
L'arrivée des dépouilles du crash à Bayonne
L'Ile de Sein, le navire transportant 104 corps des victimes du crash du vol Rio-Paris ainsi que des débris de l'avion, a accosté ce jeudi matin à Bayonne sous haute escorte.
L'Ile de Sein, le bateau transportant les dépouilles du crash du vol AF 330 ainsi que des morceaux de l'avion, a accosté vers 7h au port du Soufre, un site appartenant à Total. Il était accompagné d'un bateau de la marine nationale, et d'un autre de la gendarmerie nationale.
A bord, quatre conteneurs, trois contiennent les débris de l'Airbus A 330 et le quatrième les restes de 104 personnes.
L'Ile-de-Sein, un navire-câblier affrété par le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), a désormais terminé sa mission. Il a procédé aux opérations de repêchage de corps et de pièces de l'Airbus A330 par 3.900 mètres de fond dans l'Altantique et les a ramené en France.
Cinquante corps avaient été retrouvés juste après le crash. Quelque 70 dépouilles reposent donc encore parmi les restes de l'épave.
Le crash du vol AF447 assurant la liaison entre Rio et Paris le 1er juin 2009 avait causé la mort de 228 personnes.
Une opération dans la dignité
Mercredi, la sous-préfecture de Bayonne avait prévenu que les opérations de jeudi, "qui s'inscrivent dans le cadre d'une information judiciaire en cours, se réaliseront avec toute la discrétion et la dignité qui doivent prévaloir en pareilles circonstances, en parfait accord avec les associations des familles des victimes". Aucun représentant des victimes n'a été cependant annoncé. Seul le Préfet des Pyrénées-Atlantiques était semble t-il présent ce matin sur les lieux du déchargement.
Le président de l'association "Entraide et Solidarité AF447", Jean-Baptiste Audousset, qui a perdu son compagnon dans la catastrophe, avait indiqué mercredi que les familles elles-mêmes avaient souhaité qu'il n'y ait pas de communication sur cette opération. Il avait noté l'aspect possiblement "traumatisant" pour elles du retour de ces corps non encore identifiés, alors que certaines avaient souhaité récupérer un corps qui ne figurera peut-être pas parmi ceux qui ont été rapportés, tandis que d'autres, comme M. Audousset lui-même, auraient préféré que l'océan soit la sépulture d'un proche qu'on pourrait leur ramener malgré eux.
Corps transférés à Paris, débris de l'avion à Toulouse
Vers 12h30, encadrés par voitures et motards de la police et de la gendarmerie, les conteneurs renfermant les débris ont pris la route de Toulouse, pour y être analysés par la Direction générale de l'armement (DGA).
Une heure plus tard, après une brève cérémonie sur le port, en présence des autorités locales, les deux conteneurs renfermant les corps ont à leur tour pris la route de Paris, sur un seul camion, accompagné d'un autre véhicule transportant un groupe électrogène, et escortés de huit motards et six voitures de police et de gendarmerie.
1 à 2 semaines pour l'identification
"Trois médecins légistes, deux radiologues et deux orthodontistes vont être mobilisés à plein temps à l'IML" (Institut médico-légal) pour les identifications qui commenceront vendredi, a précisé la préfecture de police de Paris.
Les données fournies par ce travail seront corrélées à celles recueillies à partir du logiciel Plass Data, un logiciel d'identification des victimes, notamment utilisé lors du tsunami de 2004.
Selon la Préfecture de Paris, "il faut se donner au moins une bonne semaine voire deux avant d'apporter des éléments", "le but étant de rendre au plus tôt et au plus vite les corps aux familles".