Les deux etarras présumés arrêtés dans les Landes sont transférés à Paris.
Deux membres présumés de l'ETA arrêtés dimanche dans les Landes, dont un homme présenté par Madrid comme le responsable de l'appareil militaire de l'organisation séparatiste basque, ont été transférés mardi en région parisienne, où leur garde à vue sera prolongée.
Les deux hommes recherchés en Espagne ont été arrêtés à Cauna (Landes), à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Mont-de-Marsan, dans le cadre d'une opération menée par les polices française et espagnole. L'un des deux suspects est Oroitz Gurruchaga Gogorza, "responsable suprême de l'appareil "militaire" et du "recrutement" de l'ETA, selon le ministère espagnol de l'Intérieur.
Les deux etarras circulaient à bord d'une voiture volée et étaient en possession d'armes de poing. Selon une source proche du dossier, bien que l'ETA ait annoncé l'abandon définitif de la lutte armée, l'organisation séparatiste estime que ses membres doivent encore être porteurs d'armes, à n'utiliser qu'en cas de risque d'atteinte "à leur intégrité physique".
Le vol de véhicules ou la falsification de documents s'inscrirait en outre dans le cadre du maintien de ses structures, sans remettre en question ses engagements. A Madrid, le ministre de l'Intérieur Jorge Fernandez Diaz a pour sa part indiqué que les deux séparatistes transportaient aussi dans leur coffre du matériel permettant de fabriquer des explosifs.
Il s'agirait, selon la source proche du dossier, d'un kilo de poudre artisanale. Mardi, le nouveau ministre de l'Intérieur Manuel Valls a de son côté réclamé la "dissolution complète" de l'ETA, lors de sa première visite en Espagne, estimant qu'il ne fallait pas "baisser la garde" face au groupe armé, en dépit de son annonce d'abandon de la lutte armée remontant au 20 octobre 2011. L'ETA, qui n'a pas déposé les armes, a appelé à un dialogue avec les gouvernements français et espagnols, mais ceux-ci l'ont pour l'instant
refusé.