Les élevages ne sont pas conformes à la règlementation europénne. Une partie des exportations est menacée.
La californie interdie le foie gras
Ses plage, son ambiance, ses rues mythiques et ses restaurants huppé, mais sur la carte postale pas de place le foie gras ! SB 1520, c'est Le nom de code d'une loi inédite : le foie gras non grata in US
Les producteurs de foie gras du Sud Ouest devraient bientôt connaitre des jours difficiles. Certaines voix en France et à l'étranger dénoncent les conditions d'élevage des canards dans les exploitations et en particulier le gavage.
L'Etat américain de Californie a d'ores et déjà décidé d'interdir purement et simplement le foie gras français sur son sol. "A compter du 1er juillet, la production et la vente de foie gras seront interdites en Californie, en raison de l'atteinte à la santé et au bien-être des palmipèdes qu'implique le gavage.
En France c'est l'association de protection animale L214 qui a relancé le débat. "La majeure partie du foie gras continue à être produite en France par des oiseaux gavés en cages individuelles, alors que celles-ci sont interdites dans l'Union européenne depuis le 1er janvier 2011", indique l'association. Selon elle, 80% du foie gras serait non conforme à la réglementation. Le foie gras du Sud-Ouest représente près de 57% de la production totale française.
Seuls 20% des élevages labellisés respecteraient l'interdiction des petites cages individuelles, dans lesquelles les oiseaux ne peuvent effectuer aucun mouvement.
L'association L214 a notamment rappelé que la Pologne et Israël ont cessé le gavage
en 1999 et 2005.
Interrogé sur l'entrée en vigueur de la loi californienne, le Quai d'Orsay a pour sa part fait part de ses regrets. "Depuis sept ans, les autorités françaises interviennent auprès des autorités californiennes pour qu'elles renoncent à leur position. La France ne peut que regretter la décision de la Californie. Nous continuerons de plaider dans toutes les instances appropriées en faveur du respect du droit international", a affirmé le porte-parole du ministère, Bernard Valero.