Ficucial reprend la société de gardiennage. Le tribunal de commerce a donné son feu vert.
Neo security en Aquitaine, c'est 180 personnes à Pau et près de 200 à Mérignac en banlieue bordelaise. Des salariés soulagés. Le tribunal de commerce de Paris a accepté, l'unique offre globale de reprise, celle de Fiducial, groupe français d'expertise-comptable.
Fiducial garde 3.320 salariés sur les 4.884 que compte Neo Security, dont 124 postes administratifs. La reprise est effective à partir du 1er septembre
Des salariés sur le carreau
Côté syndicats, c'est une demie satisfaction comme le reconnaît Jean-Jacques Coutreau, délégué central FO, premier syndicat du groupe et représentant des membres du Comité central d'entreprise (CCE) auprès du tribunal.
"Ca fait un total de reprise de 3.501 salariés (...) Il reste 1.383 salariés, ce qui correspond à une centaine de contrats que Fiducial n'a pas souhaité reprendre en l'état"
Le tribunal avait autorisé jeudi la poursuite de l'activité de Neo Security jusqu'au 1er septembre, afin de trouver une solution pour ces salariés.
"Pendant le mois d'août, Fiducial va reprendre contact avec chaque client et proposer
une nouvelle tarification, qu'il aura la possibilité d'accepter ou non. Cela permettra aussi aux clients d'avoir le temps de se retourner et de négocier avec des entreprises concurrentes", a expliqué M. Coutreau.
Au final, entre 300 et 400 emplois pourraient ne pas être repris à l'issue de ce processus, essentiellement du personnel administratif, selon des estimations syndicales.
Dans un communiqué, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg s'est "félicité qu'une solution ait pu être trouvée pour assurer dès à présent à 3.831 des 4.800 salariés de l'entreprise une préservation de leur emploi."
Avant la décision du tribunal, le Syndicat national des entreprises de sécurité avait estimé que "le nouvel acteur" issu de cette reprise "pouvait apporter beaucoup à un métier en restructuration".
Neo Security était en redressement judiciaire depuis le 18 juin. Plusieurs candidats avaient envisagé de déposer une offre avant de se désister. Le groupe, numéro deux de la sécurité privée en France derrière le suédois Securitas, est né en 2009 de la reprise par Jean-Michel Houry des activités françaises, très déficitaires, du britannique G4S.
Il a notamment pour clients Dassault Aviation, l'ambassade des Etats-Unis à Paris, ou encore le parc Disneyland de Marne-la-Vallée.