Nathalie Kosciusko-Morizet l'a assuré, le Grand Projet Sud-Ouest reste une priorité pour le gouvernement.
BAYONNE, Les anti-LGV ne désarment pas
Victor Pachon, militant anti-LGV au Pays basque était l'invité du midi pile du lundi 2 janvier
La minitre rassure après ses propos du 15 décembre dernier, lorsqu'elle avait insisté sur la nécessaire hiérarchisation des très nombreux projets de liaisons LGV en France, provoquant une levée de boucliers générale et des menaces de gel des versements de la part des collectivités locales.
Si les travaux du tronçon Tours-Bordeaux vont très bientôt commencer, d'autres projets ne sont pas aussi avancés. La ministre maintient néanmoins que le calendrier concernant le financement des tronçons Bordeaux-Toulouse, Bordeaux-Hendaye et Poitiers-Limoges sera respecté. "Pour la liaison Bordeaux-Espagne, comme pour Bordeaux-Toulouse, nous avons un engagement de mise à l'enquête publique courant 2013, avec une déclaration d'utilité publique (DUP) en 2014. Pour Poitiers-Limoges, on est engagés sur une enquête publique en 2012, pour une DUP en 2013", affirme-t-elle dans les colonnes du quotidien Sud Ouest. "Le préfet me remettra début janvier les projets de tracés pour les deux lignes, Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye. Je les attends pour leur instruction à l'échelon central. Nous tiendrons les délais", complète-elle.
Malgré ces déclarations, la ministre a accepté la création d'un observatoire indépendant des trafics qui pourrait différer la construction de la ligne Bayonne-Hendaye, ce qui pourrait laisser planer le doute sur sa volonté de pousser la ligne jusqu'à Hendaye. Une simple volonté de "concertation avec les habitants", explique NKM... et une façon de trouver des cofinancements. "On ne fera pas une LGV contre la volonté des élus.
Je ne renonce pas à cette liaison avec le réseau à grande vitesse espagnol, qui est un engagement du gouvernement, mais je cherche les voies et les moyens modernes d'un accord local. On ne fait pas le bonheur des gens malgré eux", explique la ministre.
NKM s'engage donc sur les délais pour la déclaration d'utilité publique en 2014 concernant le tronçon Bordeaux-Toulouse, comme celui de Bordeaux-Hendaye. Mais elle invite aussi ses partenaires élus locaux à la table des négociations financières. Outre l'apport des investisseurs privés, l'Etat ne versera pas 1 euro de plus que les collectivités locales, pour ce qui est de la part publique, pour un coût total de 10 à 12 milliards d'euros.