Mouvement très suivi dans les 14 sites du Sud-Ouest contre une éventuelle cession par Total de sa filiale.
De 200 à 250 salariés se sont retrouvés ce vendredi devant le siège social à Pau dans les Pyrénées-Atlantiques pour évoquer la stratégie à adopter dans les jours à venir.
" Nous sommes déterminés à envisager d'autres types d'actions si nous devons être lâchés par Total", a averti Patrick Mathieu, représentant FO et porte-parole de l'intersyndicale.
Mercredi, l'intersyndicale, accompagnée par des parlementaires PS des Pyrénées-Atlantiques, a été reçue à Paris par un conseiller du ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg.
Patrick Mathieu, a senti "l'implication du conseiller " : " Nous avons mis l'accent sur les pertes d'emploi que pourraient engendrer une cession et sur l'outil stratégique français et européen que constitue TIGF "
La délégation a rappelé le contexte de l'annonce par Total d'une étude sur une éventuelle cession de TIGF. "Une annonce par voie de presse alors que TIGF a une longue tradition de dialogue social ".
Alain Rousset, le Président de la Région reste prudent :
" Ce n'est pas un dossier qui m'inquiète,
mais c'est un dossier sur lequel je suis vigilant avec les élus d'Aquitaine "
Il a affirmé son soutien aux salariés. " Je pense que c'est une activité qui va perdurer, ce n'est pas quelque chose qui est délocalisable, d'une certaine manière. Je comprends l'inquiétude des salariés qui préfèrent rester dans un grand groupe comme Total. Et on fera tout avec les élus du bassin (de Lacq) pour les maintenir dans le groupe ".
Total Infrastructures Gaz France (TIGF) réalise un chiffre d'affaires annuel de près de 353 millions d'euros et emploie directement plus de 460 salariés. Elle exploite 13% du réseau national de gazoducs, 15% du transit gazier national et 22% des capacités de stockage du gaz.