L'équipe de France masculine a atomisé le Canada (106-44) en match amical mardi soir à Pau.
Si les tricolores ont profité de cette sortie pour peaufiner leurs systèmes et leur collectif, ils n'ont pas vraiment pu s'étalonner dans ce match de préparation au championnat d'Europe, face à des adversaires qui n'avaient que peu d'arguments à opposer. Revanche entre les deux équipes mercredi à Toulouse.
Face à un adversaire qui les avait sévèrement défaits l'été dernier avant le Mondial en Turquie, les Bleus n'ont jamais tremblé et ont imposé leur rythme. Bien que privée de Joakim Noah, l'équipe de France n'a pas eu à forcer son talent, et finalement on ignore si cette opposition lui aura vraiment apporté des enseignements avant le grand rendez-vous en Lituanie. Certes Vincent Collet a pu mettre en place les formes de jeu qu'il souhaite développer et les Bleus ont proposé un jeu alléchant où chacun a pris sa part, derrière un Tony Parker très altruiste (11 points, 8 passes décisives) et un quatuor offensif performant, à l'image de Boris Diaw, meilleur marqueur avec 16 points.
Avec un cinq de départ composé de Nicolas Batum, Tony Parker, Nando De Colo, Boris Diaw et Ronny Turiaf, les Français commençaient tambour battant, asphyxiant les Canadiens dans les dix premières minutes (30-8) grâce à une défense à toute épreuve. Avec la tournure des évènements, le sélectionneur tricolore a pu facilement faire tourner son effectif; les joueurs de complément s'intégraient au système de jeu et montraient quelques beaux gestes. Ils permettaient aux Bleus d'accroître l'écart et de passer la barre des 100 points en fin de rencontre. Les Bleus ont fait forte impression mais la victoire a peut être été trop facile.
Le défi physique auquel voulaient se confronter les Bleus a finalement tourné court. En proposant des schémas bien posés, axés sur l'organisation collective, les Français ont livré une démonstration intéressante, sur le plan des automatismes comme sur celui de la confiance, mais sans doute pas de nature à les placer dans de véritables dispositions de compétition, avec du pressing et de l'opposition. En panne de jeu et de shooteurs (28% de réussite aux tirs) les Canadiens n'ont jamais été en mesure de résister à la furia française.