L'ouvrier-mécanicien de Blanquefort (33), candidat surprise du NPA espère les trouver d'ici le 16 mars.
Jusqu'ici, le successeur d'Olivier Besancenot a eu du mal à s'imposer face à Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) qui capte l'électorat de la gauche radicale. Philippe Poutou, 45 ans, mène sa première élection présidentielle. Et il attend de pied ferme la campagne médiatique.
Quasi-inconnu du grand public, il totalise 1% d'intentions de vote dans les sondages.
Mais Philippe Poutou compte sur l'égalité de temps de parole entre candidats, qui commence lundi, pour se faire connaître et peut-être grappiller des voix à M. Mélenchon (8 à 10%).
" On espère que les choses bougent avec la campagne officielle ", explique-t-il. " C'était pareil en 2002 ", rappelle M. Besancenot qui, alors anonyme, avait fini à 4,2%. En bon " camarade , le facteur de Neuilly-sur-Seine se démène d'ailleurs pour son remplaçant. De meetings en meetings, il l'aide à combler son déficit de notoriété flagrant.
Mercredi dernier, Philippe Poutou était invité au "Grand Journal" de Canal+. " Olivier " l'a longuement coaché par téléphone. " Si t'en as une bonne, tu me dis! ", lui a lancé Philippe Poutou, qui se trouve " un peu plus à l'aise " qu'à ses débuts sur les plateaux.
L'ouvrier-mécanicien a dû demander un congé spécial à son employeur, l'entreprise Ford à Blanquefort en Gironde. Il se vante de n'être " pas un professionnel de la politique ".
Une différence de taille, souligne-t-il, avec l'ancien sénateur et ministre PS qu'est M. Mélenchon. Un " bourgeois réactionnaire ", tacle même un militant NPA des Yvelines.
Côté programme, Philippe Poutou défend les travailleurs face à la " dictature du capitalisme ": interdiction des licenciements, répartition du travail entre tous, expropriation des banques. Le candidat NPA veut aussi la sortie du nucléaire. L'objectif est écrit sur une affiche de NPA : " dégager Sarkozy " mais " sans faire confiance à Hollande .