Le candidat du NPA, Philippe Poutou, a recueilli les 500 signatures d'élus nécessaires pour concourir à l'Elysée.
L'ouvrier-mécanicien, successeur d'Olivier Besancenot, doit annoncer officiellement mardi soir en meeting à Chambéry qu'il a les 500 signatures, après avoir dénoncé durant plusieurs semaines des "obstacles" du PS pour le recueil des parrainages.
Les candidats ont jusqu'au 16 mars pour déposer leurs précieux sésames au Conseil constitutionnel, qui doit ensuite les valider.
Pour Philippe Poutou, encore très bas dans les sondages, la campagne va véritablement débuter.Quasi-inconnu du grand public, cet ouvrier d'une usine automobile de Gironde, compte sur l'égalité de temps de parole entre candidats, à partir de lundi ou mardi, pour se faire connaître et tenter de grappiller des voix au détriment de Jean-Luc Mélenchon, l'homme en forme de la gauche radicale.
"C'était pareil en 2002", rappelait il y a quelques jours Olivier Besancenot qui, alors anonyme, avait fini à 4,2% et était devenu pour quelques années une figure de proue de l'extrême gauche française. En bon "camarade", le facteur de Neuilly-sur-Seine se démène d'ailleurs pour aider son successeur à combler son déficit de notoriété.
En 2002, la gauche de la gauche avait grimpé jusqu'à presque 14%, emmenée par la figure historique de LO (5,7%) et le facteur de Neuilly (4,2%), dépassant le PCF Robert Hue (3,4%). Mais à l'époque, la "gauche plurielle" était au pouvoir depuis cinq ans.