Outre les concerts et le théâtre de rue, Hestiv'óc, c'est une vitrine pour les traditions occitanes, tel la quille de 9.
Ils ont installé leur quillier, leur terrain de jeu, le long du boulevard des Pyrénées. Eux plutôt habitués au jeu d’intérieur, au sol recouvert de terre battue, se retrouvent sous le soleil palois, sur un terrain de gravier, attirant tout de même la curiosité des festivaliers.
Difficile d’expliquer dans le détail les règles du jeu de quilles de 9. Neuf hautes quilles sont disposées en carré. Charge au joueur, à l’aide d’une boule en bois, de les faire tomber soit par la droite, soit par la gauche en réalisant une série de 12 figures imposées.
Le vainqueur est celui qui réalisera les figures dans l’ordre, tout en faisant tomber un maximum de quilles. Les meilleurs joueurs peuvent faire tomber jusqu’à 6 quilles d’un coup.
Ce niveau, Audrey en est loin, et elle en sourirait presque. C’est sa première expérience sur le jeu, même si son copain joue régulièrement. Premières impressions : "C’est plus facile à regarder qu’à pratiquer. Le frapper de la quille est assez spécifique, la position du corps aussi. Et tout retenir, au début, ça fait beaucoup !". Mais la jeune femme persévère et assure quelques belles figures aux dires des spécialistes présents.
Selon Henri Fourcade, secrétaire du comité sportif départemental de la quille de neuf, les qualités d’un bon joueur sont "la concentration, la souplesse et la force, qui n’arrive qu’en dernier." Quant à savoir d’où ça vient... "La tradition voudrait que ça vienne d’Henri IV... Mais qu’est-ce-qui ne vient pas d’Henri IV ?" précise l’homme dans un sourire. "Par contre, une chose est sûre : c’est un jeu pyrénéen et très local : le Béarn, la Bigorre et la Chalosse." Pour preuve, le nombre et la localisation des joueurs. Les Pyrénées-Atlantiques comptent 250 pratiquants répartis en 14 clubs. Un poids lourd à l’échelle de la section quilles de 9 au sein de la fédération française de bowling et de sport de quilles : 450 licenciés pour 27 clubs dans le pays.