Un médecin compétent mais fragile

Le praticien a été mis en examen vendredi pour "empoisonnement sur personnes particulièrement vulnérables".

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Nicolas Bonnemaison, l'urgentiste de l'hôpital de Bayonne soupçonné d'euthanasie active sur au moins quatre patients, est décrit comme un professionnel compétent et à l'écoute, mais avec des failles psychologiques, très marqué par le suicide de son père.

L'homme a toujours évolué dans le milieu médical. Son père, Jean Bonnemaison, était un chirurgien renommé au Pays Basque où il avait créé et dirigé une clinique à Hasparren, à 25 km de Bayonne, dans laquelle son épouse travaillait comme infirmière. Dans la fratrie de quatre enfants, ses deux soeurs ont également embrassé la carrière d'infirmière.

En 1989, Nicolas Bonnemasion intègre le Centre hospitalier de la Côte Basque (CHCB) après des études de médecine générale à Bordeaux. C'est dans l'unité d'hospitalisation de court séjour (UHCS) du service des urgences de cet établissement, où il a fait toute sa carrière, que ce père de deux enfants, est soupçonné d'avoir abrégé la fin de vie d'au moins quatre patients âgés.

Chef du service de réanimation-urgences pendant plusieurs années, le Dr Bonnemaison, marié à une anesthésiste, est décrit comme "sérieux et compétent" par son entourage à l'hôpital, faisant preuve d'une "grande conscience professionnelle", selon le Dr Luc Dray, collègue anesthésiste, qui évoque un "médecin passionné par son travail". Signataire d'une pétition lancée sur internet en soutien au praticien, qui avait recueilli dimanche à la mi-journée plus de 4.000 signatures, un internaute ayant eu affaire au Dr Bonnemaison décrit un "homme de coeur, consciencieux, à l'écoute".

Mais, en parallèle à un parcours professionnel bien rempli, un proche de la famille évoque une vie personnelle plus "sombre". En 1987, son père, maniaco-dépressif, se suicide, un événement qui marque le fils, alors étudiant en médecine, au point qu'il est suivi psychologiquement pendant ses études. En 2010, le médecin urgentiste, qui n'a pas démenti avoir administré à plusieurs patients des substances ayant entraîné la mort, est hospitalisé plusieurs mois en maison de repos. Dépression ? Surmenage ? "Il a vécu des épreuves difficiles mais on a tous nos casseroles", relève le Dr Luc Dray qui récuse tout lien entre le "personnel et le   professionnel" dans cette affaire. "Ce qu'il a vécu n'a pas altéré son jugement. Il a agi en tant que professionnel, en pleine possession de ses moyens", estime le praticien qui rappelle que Nicolas Bonnemaison fut le premier médecin de l'hôpital de Bayonne formé et diplômé pour travailler dans le milieu si particulier des soins palliatifs.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information