Emmanuel Macron est en visite officielle en Chine pour trois jours. Jean-Baptiste Moreau, le député LREM de la Creuse et des professionnels de la filière bovine française font partie de la délégation. Le marché chinois fait saliver, mais l'implantation est encore compliquée.
Lorsque l'embargo chinois sur la viande française –en vigueur sur la vache folle-a été levé, il y a un an, le secteur espérait, à terme, pouvoir exporter près de 30 000 tonnes. Mais en juin dernier, la FNB, la filière nationale bovine, regrettait l'exportation…d'à peine 6 tonnes, concrètement moins de trente bêtes.
Il faut dire que seules cinq entreprises d'abattage ont reçus pour l'instant l'agrément nécessaire pour de telles exportations. Aucune n’est limousine et, de toute façon, les viandes françaises ne pourront concurrencer les prix océaniens et sud-américains sur la consommation de masse, devant au contraire jouer sur la qualité et les niches de luxe.
On fait la promotion du modèle français, du contrôle sanitaire français, de la qualité gustative de la viande française. Sur ce créneau de l’exportation, on ne peut se placer que sur le créneau de la qualité et pas de la compétitivité. Jean-Baptiste Moreau, député de la Creuse.
Limousin Promotion et le GLBV sont tous deux présents à Shanghai, où a lieu la foire internationale aux importations, en contact avec un groupe franco-chinois, très intéressé par la viande made in Limoges. Le dossier pourrait avancer dans les prochains mois, mais la limousine n'est pas encore dans l'Empire du Milieu.
Sept kilos de viande ont tout de même été préparés, à l'attention de Xi Jinping, le président chinois, en vue d'une dégustation !
?? C'est avec une grande fierté que je me rends ce soir avec le Président de La République @EmmanuelMacron et la délégation officielle en Chine
— Jean Baptiste Moreau (@moreaujb23) 3 novembre 2019
Objectif principal : augmenter nos #exportations (particulièrement de viande bovine ! ) et mettre en avant notre modèle #agricole ???? pic.twitter.com/uB3ZP6Haay