À la veille des Jeux Olympiques de Paris, l'ancien joueur NBA et actuel manager de l'équipe de France, Boris Diaw, est l'invité de notre spécialiste du basket, Freddy Vetault.
Le Landais Boris Diaw est manager de l'équipe de basket masculine pour ces Jeux olympiques à Paris. A deux mois du début de la compétition, il fait le point de la préparation et la sélection tout juste dévoilée avec Freddy Vétault.
Freddy Vétault. Le sélectionneur de l’équipe de basket, Vincent Collet, a dévoilé ses choix ce jeudi 16 mai à Paris. Alors que son groupe devra être réduit à 12 joueurs d'ici à l'entame de la compétition, le sélectionneur des Bleus a formé la meilleure équipe possible. Vous avez participé à cette sélection. Est-ce difficile de sélectionner ces 19 joueurs ?
Boris Diaw : Oui, de toute façon, la sélection, c'est toujours un moment difficile. Il y a plus de 19 joueurs qui mériteraient d'être en équipe de France. C'est vrai que cela ne se fait pas seulement au mérite. Il faut voir la construction de l'équipe, la cohérence.
Freddy Vétault. Parmi eux, huit joueurs évoluent en NBA, quatre en France dont le plus expérimenté Nando de Colo avec 197 sélections. Trois joueurs n'ont aucune sélection : Coulibaly, Dieng et Hayes. Quels ont été les choix les plus délicats ?
Une équipe entre la jeunesse et l'expérience
Boris Diaw : Le 5 juillet, il faudra annoncer les 12 joueurs. C'est Vincent Collet qui décide de cette équipe et pour nous, il est important de garder le contact avec les joueurs, d’aller les voir comme nous l’avons fait lors de notre déplacement aux États-Unis pour la NBA, mais aussi en Europe. La cohésion du groupe est primordiale. Les équipes fonctionnent mieux avec une bonne alchimie entre les générations, mélangeant la sagesse des anciens et la fougue des jeunes. On a besoin d'un équilibre entre la jeunesse et l'expérience. Le sélectionneur prend en compte ces critères pour former l'équipe la plus cohérente. Par exemple, Victor Wembanyama peut être un leader sur le terrain, apportant maturité et importance.
Freddy Vétault. La France évoluera en poule B face à l'Allemagne, aux vainqueurs du TQO en Lettonie, et aux Japonais. Ce ne sera pas une poule évidente.
Boris Diaw : L’Allemagne, championne du monde en titre, est très forte. Ce sera compliqué, mais nous aurons aussi notre chance. La préparation est essentielle. Avec ces JO, tout le monde est motivé. Jouer en France est incroyable, c'est une opportunité unique que personne ne veut laisser passer.
Freddy Vétault. Votre ancienne équipe, les Mets de Levallois, va disparaître. Elle ne va pas s'inscrire en Pro B, où elle a été reléguée, et met fin à son équipe professionnelle. Ça doit être un crève-cœur, non ?
Boris Diaw : Oui, c'est dur. Levallois a une longue histoire dans le basket. Voir cette équipe disparaître de ce niveau est un crève-cœur.
Freddy Vétault. Autre moment essentiel de votre parcours, lorsque vous avez joué à Pau sous les ordres de Claude Bergeaud. Depuis sa défaite à domicile face à Vichy 72 à 73, c’est la fin de la partie pour ces playoffs pour les Béarnais. Et le club ne monte pas cette saison, qu'en pensez-vous ?
Boris Diaw : C'est triste. J'ai beaucoup d'attachement pour ce club. C'est une période de reconstruction. Ils doivent repartir sur de bonnes bases pour remonter en Pro A et en Betclic.
Le "Graal pour un Landais"
Freddy Vétault. Boris, vous évoluez dans la Coupe du Monde des Landes. La finale aura lieu le samedi 1er juin. Jouer avec Biscarrosse et vous qualifier pour cette finale, c'est une fierté ?
Boris Diaw : Oui, cette compétition me tient à cœur depuis que je suis tout jeune. Le projet est né dans ma tête il y a déjà 30 ans. J'avais envie de revivre ça après ma carrière. Participer à cette Coupe des Landes, c'est spécial. C’est le « Graal pour un Landais ». Nous allons jouer la finale contre la meilleure équipe landaise. Alors oui, nous sommes des anciens professionnels, mais vous savez, on ressent la fatigue dès la deuxième minute de jeu. Après tout, nous sommes des quarantenaires, mais ça ne nous empêchera pas de tout donner.
NoA Basket ce lundi 20 mai à 20 h 40 sur France 3 NoA.