Journée "hôpital mort" : les médecins de Limoges décident d'annuler tous leurs rendez-vous

A l'occasion de la journée de mobilisation nationale "hôpital mort" du 14 novembre 2019, les médecins de Limoges ont décidé lors d'une assemblée générale d'annuler tout ce qu'ils avaient programmé ce jour-là. Un évènement exceptionnel.

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Demain, devant le CHU de Limoges, il ne sera pas question de clivages et de luttes parallèles. Non. Demain, entre 13h et 15h, chefs de service, aides-soignants, administratifs ou encore para-médicaux des urgences seront tous ensemble pour exprimer leur colère et faire entendre leurs revendications, à l'occasion de la journée nationale "hôpital mort".

Ils scanderont de nouveau leurs revendications qu'ils demandent et redemandent en vain depuis plusieurs mois auprès du gouvernement et particulièrement à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Parmi les principales requêtes exigées par le personnel hospitalier, il y a :

  • Pouvoir assurer l’ouverture de lits afin que les malades puissent être hospitalisés rapidement sans devoir attendre des heures voire des jours
  • Le recrutement d'un personnel nécessaire dans tous les services pour assurer l’accueil, la sécurité, la qualité et la continuité des soins
  • La revalorisation des salaires des personnels hospitaliers


"C'est un problème d'attractivité. Les gens ne viennent plus"

Lancée par le nouveau collectif Inter-Hôpitaux, la journée nationale "hôpital mort" sera sans doute la plus grosse mobilisation des personnels hospitaliers depuis le début de leur mouvement. Elle pourrait donc être celle qui permettra enfin de débloquer la situaiton. Plusieurs signes annonciateurs donnent à penser cela.

Premièrement et fait rarissime, la journée "hôpital mort" est parvenue à réunir les différents syndicats FO, CFDT et CGT, bien souvent en désaccord sur le sujet. Une myriade d'autres syndicats et associations tels que l'USMCS. le SNJMG, l'AFIADE ou encore l'ANESF seront également présents.

Autre signe révélateur de l'ampleur du mouvement, la pétition "Il faut un plan d'urgence pour sauver l'hôpital public !" lancée par Marie Desplechin et adressée au président de la République, Emmanuel Macron, compte plus de 188 000 signatures, notamment celles de nombreux professionnels du monde médical et personnalités françaises. 

Dans le Limousin aussi l'engouement et la détermination sont palpables. Mardi soir, lors d'une assemblée générale organisée Limoges, une centaine de médecins se sont mis d'accord pour annuler tous leurs rendez-vous programmés pour le jeudi 14 novembre. Une décision forte prise pour marquer le coup et donner un sens concret à l'expression "hôpital mort". Contacté par téléphone, l'un d'entre eux a expliqué son ras-le-bol, notamment sur un aspect propre à la région limousine : "C'est un problème d'attractivité, on n'en est plus à supprimer des postes. Les gens ne viennent plus".

Ce jeudi 14 novembre, la France verra dans toute ses grandes et moyennes villes, de Clermont-Ferrand à Bordeaux en passant part Nantes ou encore Lyon, des personnels hospitaliers en colère descendre dans la rue. A Paris, lieu principal de la "grande mobilisation", une marche aura lieu de 12h à 18h et passera par Port-Royal, le boulevard Montparnasse, le boulevard Raspail, la rue de Sèvres, le boulevard des Invalides, la rue de Grenelle et la rue de Constantine. De part sa dimension nationale et sa capacité à rassembler les différents syndicats et services du personnel hospitlaier, ​​​​​​il s'agira, de Limoges à Paris, d'un mouvement exceptionnel, rarement voire jamais vu dans l'histoire de France.
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