La race bovine limousine est à l'honneur du 16 au 18 octobre 2021 à Limoges. L'occasion de faire le point sur le cheptel bovin en Nouvelle-Aquitaine et en Limousin, et sur la part de l'élevage de Limousines.
Après une année blanche pour cause de Covid-19, les Journées Limousines font leur grand retour à Limoges, du 16 au 18 octobre, en plein centre-ville au Champ de Juillet.
C'est la 7e édition de cet événement organisé par les ateliers Beauvallet/CV. Plainemaison.
Tous les acteurs de la filière sont présents : de l’éleveur aux clients, en passant par la transformation et la commercialisation.
L'un des points forts de ces Journées : la vente aux enchères, qui se tenait ce lundi 18 octobre 2021, et qui a vu le précédent record pour une vache limousine de boucherie être totalement pulvérisé.
La filière bovine en Nouvelle-Aquitaine et en Limousin
Première région agricole de France, la Nouvelle-Aquitaine est la seconde région productrice de viande bovine, avec 2.312.000 têtes, selon des chiffres récents publiés par le ministère de l'Agriculture.
Seule la Bretagne possède un cheptel de bovins plus important, mais composé surtout de type laitier.
La région Nouvelle-Aquitaine détient, elle, le plus important cheptel de vaches allaitantes, avec 838.000 vaches nourrices.
Filière bovins viande - Ministère de l'Agriculture
L’élevage est concentré dans six départements de la région : la moitié de l’effectif se situe dans l’ex-Limousin, berceau de la race Limousine, et un tiers dans les Deux-Sèvres, les Pyrénées-Atlantiques et la Dordogne.
En Nouvelle-Aquitaine, 87 % des bovins sont de type viande, contre 60 % au niveau national.
Le cheptel bovin évolue cependant à la baisse : le nombre de vaches allaitantes a diminué de 13 % depuis l’an 2000, soit une baisse de 130.000 têtes, dont 65.000 au cours des quatre dernières années.
En France métropolitaine, la réduction du cheptel de vaches de type viande depuis l’an 2000 est de 5%.
Prépondérance de la race limousine
Au total, une trentaine de races sont présentes dans le cheptel néo-aquitain, mais la race limousine est largement prépondérante. Elle représente 60% des vaches viande de la région (contre 28% au niveau national).
La Blonde d'Aquitaine et la Charolaise sont aussi présentes.
En Nouvelle-Aquitaine, environ 19.000 exploitations agricoles sont spécialisées dans l’élevage en bovins de type viande.
La Creuse compte le plus gros nombre d'élevages : 1870 exploitations avec 169.750 têtes.
En Corrèze, 1820 élevages rassemblent 123.705 vaches allaitantes.
Et en Haute-Vienne, on compte un peu moins d'exploitations (1410), mais de taille plus importante puisque le cheptel atteint 128.928 bêtes.
A noter que la taille des cheptels par exploitation est relativement modeste. Elle est de 43 vaches en moyenne en Corrèze, 64 en Haute-Vienne, et 70 dans le département de la Creuse, où les exploitations bovines sont davantage extensives, avec de grandes surfaces (113 hectares en moyenne) et des cheptels plus importants.
L'élevage bio encore marginal
En une dizaine d'années, l'élevage en bio a doublé en Nouvelle-Aquitaine, passant de 429 exploitations et 16.100 vaches en 2011 à 920 élevages et 35.900 bêtes en 2020.
Néanmoins, il reste encore marginal, car il ne représente que 4% du cheptel régional des vaches allaitantes, contre 5% au niveau national.
Dans le détail, on compte 128 exploitations bovines bio en Haute-Vienne, 94 en Creuse et 84 en Corrèze.
Des élevages tournés vers l'exportation
Trois systèmes d’élevages se distinguent en Nouvelle-Aquitaine : les naisseurs, les naisseurs-engraisseurs et les producteurs de veaux ou de très jeunes bovins.
En Haute-Vienne et en Corrèze, environ la moitié des ateliers de bovins viande sont orientés naisseurs, c'est 70% des élevages en Creuse. La plupart privilégient la production de bovins maigres destinés principalement à l'exportation.
La Corrèze est par ailleurs au premier plan pour la production de veaux sous la mère.
Dans un contexte de diminition de la production de viande bovine (-0,2% en 2020 en France, -1,9% en Nouvelle-Aquitaine), la région conserve une belle place en terme d'exportations.
En 2020, la Nouvelle-Aquitaine a expédié 242 000 têtes, soit 22 % des exportations nationales. C'est la deuxième région exportatrice, derrière
Auvergne-Rhône-Alpes (29 %).