Les députés ont voté l'interdiction des insecticides néonicotinoïdes, surnommés "tueurs d'abeilles", à partir du 1er septembre 2018. Les apiculteurs sont satisfaits de cette mesure même si elle arrive un peu tard pour eux. La profession a été sinistrée par la mortalité des abeilles.
Une rémanence de trois ans dans le sol
Les apiculteurs se disent aujourd'hui sinistrés et même si cette mesure votée par l'Assemblée Nationale leur redonne espoir, ils restent lucides. Il faudra attendre de nombreuses années avant que les traces de ces insecticides disparaissent vraiment."Ces produits ont une rémanence dans le sol de trois années. Il faudra attendre 2021 au mieux pour retrouver un semblant de nature qui soit convenable pour les abeilles. En espérant qu'il n'y aura pas d'autres produits de substitution nocifs d'ici là" estime Christian Giraudet, président du syndicat apicole 17.
S.Royal : "Des effets possibles sur les humains"
Ségolène royal, ministre de l'Ecologie se réjouie également de cette mesure. "Je me réjouis que la France prépare son avenir et protège la santé et les pollinisateurs", écrit-elle dans un communiqué en ajoutant que "la recherche et la fabrication des produits de substitution doit s'accélérer, et notamment les travaux de l'Inra ((Institut national de la recherche agronomique)."De récentes études scientifiques révèlent un effet possible des néonicotinoïdes sur le développement cérébral des êtres humains", rappelle-t-elle. "Nous connaissons ces effets et il faut avoir le courage d'appliquer le principe de précaution".
Nathalie Combès, Philippe Tanger et Xavier Demester ont rencontré Christian et Sébastien Giraudet, deux apiculteurs de Charente-Maritime :
Reportage de Nathalie Combès, Philippe Tanger et Xavier Demester