Deux marginaux toxicomanes, un homme de 32 ans et une femme de 34 ans, étaient entendus vendredi par un juge d'instruction dans le cadre d'une enquête pour "homicide volontaire" après la découverte d'un corps, vraisemblablement celui d'un jeune Landais disparu depuis fin janvier.
L'homme, d'origine antillaise, et la jeune femme seront ensuite présentés au juge des libertés et de la détention (JLD), a précisé le procureur Jean-Philippe Récappé, lors d'une conférence de presse.
Le parquet avait diligenté le 19 février une enquête après la découverte dans le lac de Soustons (Landes) du corps d'un homme en cours d'identification, qui pourrait être celui de Stéphane Pasturel, un Landais de 31 ans domicilié à Seignosse (Landes), disparu depuis le 28
janvier dernier.
Dans la voiture de Stéphane Pasturel, retrouvée à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), les enquêteurs ont retrouvé un blouson appartenant à l'un des deux suspects et maculé du sang de la victime.
L'enquête a d'ores et déjà établi que les trois protagonistes se connaissaient.
La jeune femme entendue par le juge d'instruction louait en effet, de manière "officieuse", une partie de sa maison à Stéphane Pasturel et au second suspect.
Toutefois, les versions des deux suspects divergent: lors de sa garde à vue, l'homme a accusé sa logeuse d'avoir étranglé la victime, dans la nuit du 25 au 26 janvier, et a simplement reconnu l'avoir aidée à transporter et dissimuler le corps.
La jeune femme nie toute participation au meurtre, mais reconnaît elle aussi avoir aidé son locataire à transporter le corps de la victime, enveloppé dans un tapis, et à le jeter, lesté d'une pierre, dans le lac de Soustons.
Le mobile de cet assassinat, qui semble avoir été perpétré sous l'emprise de l'alcool et de la drogue, "pourrait être une dette de loyer de quelques centaines d'euros", dont était redevable Stéphane Pasturel, selon le procureur.