Ouvert le 25 mars dernier, le procès de huit militants anticorrida reprend aujourd'hui devant le tribunal de Dax. Les militants sont poursuivis pour l'organisation et leur participation à des manifestations illégales dans les arènes de Rion-des-Landes qui avaient généré des violences.
Huit militants anticorrida comparaissent aujourd'hui devant le tribunal de Dax pour des manifestations, parfois émaillées de violences, en fin 2013 dans les Landes à Rion-des-Landes. La première audience a eu lieu le 25 mars dernier mais la défense avait soulevé le 24 mars une question prioritaire de constitutionnalité sur ce qui définit "une manifestation". Le procès avait été alors ajourné au 22 septembre 2014.
Manifestations dans les arènes et incendie criminel
Les faits examinés lundi s'étaient produits lors de deux manifestations, les 24 août et 24 novembre 2013, à Rion-des-Landes. Cinq militants sont poursuivis pour organisation illégale d'une manifestation, entrave à la liberté du travail et mise en danger de la vie d'autrui pour les événements du 24 août, où des échauffourées avec les forces de l'ordre avaient fait huit blessés parmi les manifestants.
Les trois autres, renvoyés pour la manifestation de novembre, sont poursuivis pour organisation illégale d'une manifestation. Parmi les prévenus figurent Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot, et Jean-Pierre Garrigues, président du Comité radicalement anti-corrida (Crac). Ce dernier était aussi poursuivi pour avoir injurié des spectateurs de la corrida d'août, faits pour lesquels il a écopé de 300 euros d'amende. Il devra aussi verser 50 euros de dommages et intérêts à chacune des quatorze parties civiles. Le 18 novembre, quelques jours avant la manifestation du 24, un incendie criminel avait endommagé deux portes et une partie de la toiture des arènes de Rion-des-Landes, sans que ses auteurs puissent être identifiés.