VIDÉO. Des orques surgissent devant leur bateau en pleine sortie de pêche

Partis en mer pour pêcher le thon, des amis landais ont eu la chance de pouvoir observer longuement deux orques au large de Seignosse ce week-end. Au début de l'automne, il n'est pas rare de constater la présence de ces mammifères près de nos côtes. On vous explique.

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La sortie en mer est presque un rituel hebdomadaire pour Alexandre Paga. Quasiment tous les week-ends, ce pêcheur amateur installé à Saint-Jean-de-Maremne, dans les Landes, prend le large avec un ami à lui. "Ce dimanche, nous sommes partis entre Seignosse et Vieux-Boucau pour le thon. La matinée n'a pas donné grand-chose, alors nous avons décidé de remonter vers le nord. On a d'abord aperçu une trentaine de dauphins. Une centaine de mouettes tournait autour d'eux", raconte-t-il.

Un spectacle "magique"

Le spectacle ne faisait que commencer. Au loin, "de grosses éclaboussures" intriguent les deux pêcheurs. "On a d'abord pensé à un dauphin. Puis, en se rapprochant, on a aperçu une grosse queue. On s'est dit que c'était peut-être une baleine, comme il est de plus en plus fréquent d'en voir dans nos eaux. Lorsque la nageoire dorsale est sortie de l'eau, on a tout de suite compris qu'il s'agissait de deux orques", continue Alexandre Paga.

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Partis en mer pour pêcher le thon, des amis landais ont eu la chance de pouvoir observer longuement deux orques au large de Seignosse ce week-end. Au début de l'automne, il n'est pas rare de constater la présence de ces mammifères près de nos côtes. ©Alexandre Paga

Le Landais a passé une trentaine de minutes à admirer les mammifères nager autour du bateau sur lequel se trouvait. Une séquence "impressionnante", tant les animaux sont imposants par leur taille, qui lui a donné quelques frissons. Les orques ont plongé sous leur plaisancier à plusieurs reprises. 

Cela devait être une mère et son enfant. La plus petite orque mesurait environ 4 mètres de long et l'autre plus de 7 mètres. Elle était aussi grande que notre plaisancier ! C'était tellement magique.

Alexandre Paga

Pêcheur amateur

Alexandre Paga s'est empressé de partager ce "rêve de gosse" sur sa page Facebook. "J'ai toujours espéré voir ces animaux dans leur milieu naturel. C'est fascinant. Si j'avais pu plonger pour les voir sous l'eau, je l'aurais fait", assure le quadragénaire. En quelques heures, il a reçu des dizaines de messages admiratifs sur les réseaux sociaux : "Quelle chance d'avoir pu vivre ça" ou encore "Sublime surprise merci de nous faire partager ce moment unique".

Dans les commentaires, un pêcheur de Saint-Jean-de-Luz, sous le pseudo Askar Soixantequatre, a également partagé une vidéo de sa rencontre avec une baleine, la veille, au large d'Hendaye. 

Les orques suivent leurs proies

En réalité, le phénomène n'est pas si rare. Il est fréquent d'apercevoir des orques au large des côtes françaises au printemps et à l'automne, qui correspondent aux périodes de migration. Les orques suivent leurs proies préférées : les thonidés et notamment les thons rouges, blancs et listao actuellement en nombre dans la région. 

Cela fait plusieurs années, à cette même période, que les orques sont suivies et observées par les associations locales. Grâce à la photo-identification, on sait qu'il s'agit d'individus de la population ibérique.

Aurore Toulot

Biologiste marine

Depuis 2017, l'association Itsas Arima, présidée par la biologiste marine Aurore Toulot, scrute les mammifères marins présents près des côtes basques et landaises. Les orques fréquentent particulièrement le Gouf de Capbreton. "Des individus ont déjà été aperçus plus haut, sur le bassin d'Arcachon. C'est plus rare. Généralement, les pêcheurs en voient vers Saint-Sébastien ou Bayonne", constate la spécialiste.

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Partis en mer pour pêcher le thon, des amis landais ont eu la chance de pouvoir observer longuement deux orques au large de Seignosse ce week-end. Au début de l'automne, il n'est pas rare de constater la présence de ces mammifères près de nos côtes. ©Alexandre Paga

Des interactions orques - bateaux très fréquentes

Depuis l’été 2020, l'observatoire des mammifères et oiseaux marins Pélagis , qui appuie le CNRS dénombre 799 interactions entre des orques et des bateaux de plaisance, sur une zone allant de la côte africaine à la Bretagne. Près de 92 % d'entre elles concernent des voiliers. Selon les scientifiques, ces "contacts" seraient vraisemblablement motivés par une envie de jouer. Ils peuvent néanmoins causer des dégâts importants. 

Cet été, dans le golfe de Gascogne, nous avons pu observer une augmentation des signalements d’orques par des plaisanciers qui pêchent le thon.

Observatoire Pélagis

Même s'il est tentant de s'approcher des orques pour les voir d'encore plus près, les autorités recommandent aux navigateurs d'éviter les zones où les animaux ont été récemment signalés. En cas d'interaction, "il faut chercher à se désintéresser de l'animal", explique Aurore Toulot.

Certains scientifiques suggèrent d'arrêter le bateau afin de minimiser les dégâts, mais cette manœuvre ne garantit pas le départ systématique des orques. D'autres recommandent de continuer à se déplacer normalement en direction de la côte ou du port le plus proche. Dans la mesure du possible, remettre aux autorités locales des photos ou des vidéos des mammifères croisés en mer permet un meilleur suivi de l'espèce.

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